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La seigneurie de la Forge du Loup
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La seigneurie de la Forge du Loup
  • Création d'une maquette à l'échelle 1/72 ème représentant une ville du moyen-âge. Son château, sa foire annuelle, un tournoi de chevalerie, le pont à péage. Un futur outil didactique pour les scolaires. Découvrez le projet en visitant les archives de 2019
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20 mars 2021

Histoires merveilleuses pour petits garçons et petites filles

Histoires merveilleuses 1

Histoires merveilleuses 2

Histoires merveilleuses 3

J’ai recherché quelques histoires à raconter au cours d’une veillée ou à de jeunes enfants, au moment où ils sont au lit et où on leur raconte une histoire avant de s’endormir. Des histoires dans lesquelles on ne trouve pas de monstre, d’horrible sorcière ou diverses autres calamités, afin qu’ils ne fassent pas de cauchemars pendant la nuit.

Voici donc pour commencer le conte « Pero Baja ».

Dans les temps anciens, lorsque les bêtes parlaient, chaque vallée constituait une sorte de petit royaume. Un de ces rois qui se nommait Silbert, s’établi dans les bois et les terres du Pays d’Olmes. Silbert chercha un endroit qui lui convint et près de la rivière il se fit bâtir un château. On en voit même plus la trace aujourd’hui car c’était il y a longtemps, mais c’était un grand et beau château, en vérité.

Histoires merveilleuses 4

Avec le temps grandit un orme, un arbre si grand et si branchu et feuillu qu’à la fin il cachait le soleil. Le roi qui commençait à se faire vieux avait besoin de soleil et il ordonna que l’on coupe l’arbre.

De nombreux bucherons vinrent les uns après les autres pour abattre l’arbre mais celui-ci paraissait enchanté et c’est à peine s’ils entaillaient l’écorce.

Le roi, qui n’était pas patient, enrageait devant si peu de résultat et, en colère, il menaça les bucherons de pendaison s’ils n’achevaient pas la besogne.

Les bucherons, peu soucieux de subir pareil traitement s’enfuirent dans la nuit, en courant à toute vitesse.

Le lendemain le roi fut bien attrapé en apprenant que tous les bucherons avaient quittés le pays et que personne n’osait plus venir pour essayer d’abattre l’arbre.

Histoires merveilleuses 5

Alors le roi fit annoncer partout que celui qui arriverait à couper ce grand diable d’arbre aurait la moitié de son royaume et sa fille, la plus jolie princesse de toute la région, lui serait donnée en mariage.

Dans un petit village, en pleine montagne, au milieu des bois, il y avait un beau et brave garçon. Grand et fort comme un taureau, le meilleur bucheron de la contrée qui s’appelait Pero Baja. A l’annonce de la nouvelle, il se dépêcha d’aller aiguiser sa belle hache solide et tranchante. Et, content de l’aventure qui s’offre à lui, chantant comme un grillon, il prit le chemin de la vallée, vers le  château du roi.

Il marcha comme ça toute la matinée et quand le soleil commença à piquer notre garçon s’arrêta à l’ombre d’un châtaigner pour manger et prendre quelque repos. Il dormait en pensant à la princesse quand il fut réveillé par de grands cris rauques qui sortaient d’un buisson tout à coté du châtaigner. Se lever, prendre la hache, et sauter vers le buisson furent l’affaire d’un rien.

Histoires merveilleuses 6

Il écarta les ronces et vit une belette à moitié étouffée par les pierres d’un éboulis.

« Pauvre bête – lui dit-il – Prends courage je vais te sortir de là »

Et il se mit à la secourir.

Une fois délivre, la belette le remercia « Pero Baja, tu viens de me sauver la vie ! Tu m’as rendu service et moi je t’en rendrai un autre. Un bienfait n’ai jamais perdu ». « C’est bien parlé, mais je suis bien payé pour le bien que je t’ai fait. Tu ne me dois rien. Adieu ! Il me faut te quitter car je me rends au château du roi ».

Histoires merveilleuses 7

Il marchait depuis peu, quand les pensées de Pero Baja furent de nouveau détournées de la princesse par les plaintes et les battements d’ailes d’un aigle qui venait de se faire prendre à un piège.

D’’un coup du tranchant de la hache, le piège fut coupé et l’aigle sauvé.

« Per Baja – lui dit-il – Tu m’as sauvé la vie ! Je ne l’oublierai pas. A l’occasion je te rendrai la pareille »

« Belle bête, tu parles aussi bien que la belette et comme à elle je te répondrai que nous sommes quittes. Adieu, il faut que je me dépêche ».

Histoires merveilleuses 8

Il partit à grands pas, quand son attention fut attirée par une armée de fourmis qui partant en guerre ne pouvait aller plus loin, empêchée par un ruisseau. Pero Baja, toujours brave garçon, se chargea de leur construire un pont. Alors les commandants tirèrent leur sabre, les trompettes et la musique sonnèrent les marches du régiment et l’armée défila en bon ordre. Infanterie, cavalerie et artillerie.

« Per Baja – lui cria le général, commandant l’armée – vous nous avez rendu un fier service et nous vous en rendrons un autre. Un bienfait n’ai jamais perdu ».

« Général, je vous répondrai pareil qu’à la belette ou à l’aigle, vous ne me devez rien ».

Histoires merveilleuses 9

Jusqu’au château du roi, il n’arriva rien d’autre à Per Baja. Là il fut bien reçu, il vit le roi et la princesse mais lui, le pauvre, fatigué et couvert de poussière, dépeigné, ne plut pas trop à la princesse si elle devait devenir son épouse. Malgré tout, on lui servit un bon souper et il fut conduit par un valet vers un bon lit. Ce valet lui dit de la part du roi que, s’il coupait l’arbre, son maitre tiendrait parole, mais que s’il n’y arriverait pas on le ferait pendre. « N’aie crainte, tu peux dire à ton maitre que demain l’orme sera couché de tout son long sur le sol prêt à être débité en belles buches pour faire du feu dans les cheminées cet hiver ».

 

Histoires merveilleuses 10

A l’aurore, le lendemain, tout le château fut réveillé par le bruit sec des coups de hache. Les éclats volaient à chaque fois que la hache entrait d’un pan dans le bois de l’arbre à abattre. Pero Baja cognait toujours sans avoir l’air de prendre peine.

Vietasse ! se dit la princesse quand depuis la fenêtre de sa chambre, elle vit une profonde entaille dans le tronc de l’arbre. Cet invité n’est pas comme les autres. Si on le laisse faire Cet invité n’est pas comme les autres. Si on le laisse faire l’orme sera vite abattu et je devrai me marier avec ce rustaud.

Elle alla voir sa marraine qui était une magicienne.

« Ecoute pauvrette, détourne son attention et pendant ce temps je referme l’entaille ».

La princesse alla voir Pero Baja et, tout sourire, lui offrit une magnifique collation. Peo Baja ne pouvait que faire honneur à tant de gentillesse, d’autant plus que son travail du matin lui avait donné faim. Il s’installa en compagnie de la princesse au bord de la rivière et mangea les victuailles préparées par la princesse sur une nappe à carreaux posée sur l’herbe tendre.

Histoires merveilleuses 11

Comme promis, la marraine de la princesse ramassa pendant ce temps les éclats de bois pour les remettre dans l’entaille ouverte par Pero Baja  avant de jeter une poudre magique  qui guérirait l’arbre et refermerait l’entaille. Mais au moment de jeter la poudre, la belette qui n’était pas loin lui sauta dessus en un éclair et la mordit à la cuisse. « Aïe «  Fit la marraine en sursautant, ce qui eut pour effet de répandre la poudre magique partout sauf sur l’arbre. La marraine furieuse s’enfuit et regagna le château sans avoir réussi l’ouvrage.

Pero Baja revenait tranquillement après cette pause si agréable en compagnie de la princesse pour se remettre au travail et il fut tout étonné de trouver la belette qui lui dit : « Ami tu m’as rendu un service et je viens t’en rendre un également. On voulait te faire telle et telle chose que empêché en mordant une cuisse. Je te conseille de ne pas laisser l’orme avant de l’avoir coupé. Adieu ! »

Alors Pero Baja  se mit à cogner vigoureusement à grands coups de hache et le soleil n’était pas encore couché que dans un grand bruit de tonnerre de branches tordues l’arbre se coucha à terre.

Lors le roi accompagné de toute sa cour vint pour féliciter Pero Baja.

« Parole de roi doit être tenue, Voila ma fille que je te donne en mariage »

Alors celle-ci se mit à crier.

« Je ne veux pas de cet homme ! Je ne le veux pas »

Pero Baja de lui dire enfin.

« Je vous aime trop pour vous perdre et je suis prêt à faire ce que vous commanderez ».

« Puisque c’est comme ça, je promets d’être votre si vous faites deux choses que je vous dirai demain »

Histoires merveilleuses 12

Le lendemain, au matin, la princesse vint chercher Pero Baja pour aller garder vingt cygnes et si au soir il en manquait un seul, elle ne l’épousera pas. Tout en expliquant cela à Pero Baja elle le câlinait si bien  qu’il ne se rendit pas compte qu’une servante était venu attraper un cygne sur l’ordre de sa maitresse. Cela fait, la princesse le laissa et Pero Baja s’occupa de réunir les cygnes et une fois assemblés il les compte puis les recompte, il n’en trouve que dix neuf. Il y en avait bien vingt tout à l’heure, et le voici qui commence à se désespéré. Rien autour où pourrait se trouver le cygne manquant.

 

Histoires merveilleuses 13

Il entend à ce moment un battement d’ailes dans le ciel et Pero Baja fut bien étonné de voir l’aigle qui portait dans ses serres, sans lui faire le moindre mal, un cygne, le cygne prit par la servante.

« Tiens Pero Baja, je te ramène le cygne que la servante t’avait volé et caché dans la cour du château, pendant que la princesse de faisait ses yeux de biche. Je la vois qui vient de ce coté pour se moquer de toi. Cache le cygne et quand elle aura compté jusqu’à dix neuf, sors le et dis lui, celui-ci fait vingt. Adieu Pero Baja, tu m’avais rendu un service, je viens de t’en rendre un autre. Adieu encore, et du plaisir avec la princesse ».

Le soir était venu et la princesse est en effet venue voir Pero Baja. Aussitôt elle se met à compter : « Un, deux, trois … Dix huit, dix neuf … » « Et avec celui là ! vingt », achève Pero Baja en montrant le dernier cygne.

La princesse est fort surprise de voir cela.

Ce convive, pensa-t-elle est plus fort que tous et elle commence à le regarder d’un meilleur œil.

« Ecoute – lui dit-elle -  il reste une dernière épreuve. Si tu t’en tire bien, le roi et moi-même nous tiendrons parole ».

Elle le mena alors dans une tour où il y avait, bien mélangés, dix gros sacs de millet, dix gros sacs de blé, dix gros sacs d’avoine.

« Tu as jusqu’à demain matin, jusqu’à l’heure du déjeuner pour trier en tas  chaque qualité de grain. Voici de quoi t’éclairer et bon courage ».

Ceci dit, on le laissa planté seul dans la tour dont chaque issue fut solidement verrouillée.

 

Histoires merveilleuses 14

Pero Baja s’installa immédiatement et se met au travail avec application. Toute la nuit il trie grain à grain sans presque prendre le temps de respirer. Au matin, il ne pouvait plus se tenir accroupi, les reins lui faisaient un mal de chien, tous les muscles de son corps le brûlaient et c’est à peine s’il était arrivé à faire de chaque variété de grain une petite butte, pas plus haute qu’une taupinière. Jamais, se dit-il, je ne pourrais accomplir cette tâche. Il faudrait plus d’un mois pour réussir.  Et malheureux, les larmes aux yeux, il allait renoncer. Il se désespérait assis dans un coin quand, il entendit les tambours, les trompettes, les musiques de l’armée des fourmis. Par les fentes des fenêtres, sous la porte, les régiments arrivaient, l’un après l’autre, et en rien de temps toute la tour fut pleine et noire comme une fourmilière.

 

Histoires merveilleuses 15

Alors le général donna les ordres : l’artillerie portera le millet, la cavalerie le blé et l’infanterie l’avoine. Chaque régiment fit son tas et eut vite fait. En une demi-heure tout fut fini. La retraite des fourmis se fit en musique.

En passant devant Pero Baja, le général lui cria à s’en égosiller :

« Brave ami, tu nous as rendu un service et nous sommes fiers de t’en avoir servi un autre. Adieu donc et sois heureux avec la princesse ».

Au matin, le roi et la princesse accompagnés de toute la cour entrèrent dans la chambre et qu’ils virent le grain trié et ramassé en tas bien ordonnés, ils furent tous émerveillés et la princesse dit à Pero Baja :

« Voilà ma main » et le roi d’ajouter : « Voilà la couronne ».

Puis Pero Baja revêtit un bel habit comme un grand seigneur. Pero Baja avait belle allure sans ses habits poudreux de son arrivée. Maintenant il était le plus beau et le plus séduisant seigneur de la contrée.

Pour le mariage, la princesse était vêtue d’une robe de soie couleur de soleil. La noce dura plusieurs jours et tout le monde était content mais les plus satisfaits étaient Pero Baja et la princesse. Ils sont restés amoureux longtemps entourés ensuite de leurs enfants ils furent aimés de tous et bienheureux longtemps, longtemps.

« Mon histoire est finie et je m’éloigne à pas de loup pendant que les enfants s’endorment et font de beaux rêves ».

Cher lecteur si tu n’es pas fatigué de me lire tu me fais de l’honneur, sinon reviens demain pour découvrir « Compaï Sarrabel » l’histoire qui vient ensuite :

Histoires merveilleuses 16

Il y avait un homme qui vivait tout seul dans une cabane isolée du coté du vieil ermitage. On l’appelait Compaï Sarrabel . Une d’hiver, alors qu’il gelait à pierre fendre, notre homme se réchauffait auprès de la cheminée quand on frappa à la porte.« Qui donc frappe ainsi ? Je n’ouvre à personne ! » Un silence s’installa puis une voix sourde parvint de derrière la porte. « Ouvrez-moi ! Dieu sait si j’ai froid … Mon museau est gelé. Laissez-moi au moins me réchauffer le bout des pattes ».

« Mais qui est-tu ? S’exclama Comaï Sarrabel’, toi qui parles, tu as un museau et des pattes ? »

« Ne crains rien ! Reprit la même voix caverneuse, je suis l’ours brun et si vous ne m’ouvrez pas je vais me transformer en glaçon blanc »

Histoires merveilleuses 17

« Me crois-tu si naïf ? Si je te laisse entrer, s’en est fini de moi, tu me mangeras »

L’ours se fait alors suppliant.

« Je vous le jure ! Je ne toucherai pas à un seul de vos cheveux et je prendrai soin de vos biens. Voulez-vous me laisser mourir gelé sur place à la fin ? » Ajouta l’ours dans un sanglot.

Notre homme eut pitié car il avait le cœur tendre. Il ouvre la porte, laissant s’engouffrer dans la cabane un vent glacé et un ours géant fit son entrée. Saluant, mais sans dire un mot il se dirigea face à l’âtre se coucha et s’endormit aussitôt ronflant de manière sonore.

Un peu plus tard, à nouveau on frappa à la porte. Les coups étaient moins violents que tout à l’heure mais tout aussi décidés.

« Qui ose me déranger ainsi ? »  S’exclame Compaï Sarrabel, en feignant l’indignation.

Une curieuse voix haletante et rocailleuse lui répondit.

Histoires merveilleuses 18

«  C’est moi le loup …  En passant par hasard devant chez vous, j’ai vu un panache de fumée sortant de la cheminée. Alors j’ai pensé que vous ne me refuseriez pas une petite place au coin du feu. Je grelotte comme un pauvre diable ».

« Pas question ! S’exclama Compaï Sarrabel, vous seriez capable de me dévorer ».

« Mais non ! Protesta la bête. Nous avons bien changé dans la confrérie. Nous ne mangeons plus les humains. Tout cela n’est que légende pour impressionner les enfants désobéissants ! Si vous me voyez, je tremble comme une feuille, de la gueule aux pattes ».

Une longue minute s’écoula. Au dehors, le vent soufflait toujours aussi fort et le froid devait pincer, mordre, pétrifier l pauvre animal. Compaï eut pitié ; il ouvrit au loup et celui-ci le remercia d’un clin d’œil avant d’aller s’allonger près de l’ours, prenant grand soin de ne pas réveillé son compagnon d’infortune.

En hôte accueillant, Compaï Sarrabel venait de mettre une énorme bûche dans le foyer quand on frappa de nouveau.

« Mais ils me prennent tous pour un frère hospitalier » grommela notre homme en s’approchant du fenestrou pour tenter d’apercevoir le nouvel arrivant.

« Qui est là ? »

« Je suis un pauvre lièvre, murmura une petite voix pitoyable. J’ai trop couru dans le froid et j’ai perdu mon gite. Voudrais-tu me chauffer un peu avant que je redescende dans la vallée ? »

« C’est bon ! Répondit agacé notre ami, je ne peux te refuser. Mais sitôt à l’intérieur ne vas-tu pas me manger ? » Reprit Compaï Sarrabel d’une voix ironique.

Histoires merveilleuses 19

« Comment le pourrai-je - soupira le lièvre – on a jamais vu un lièvre manger de la chair humaine ».

« En effet, mais l’inverse est possible et si l’envie me prenait de faire un bon repas… Mais ne t’inquiètes pas, je t’ouvre et quand je donne mon hospitalité celle-ci est sacrée et je ne te ferai point de mal moi et mes invités en ferons de même je leur commande !».

Et le lièvre s’en alla rejoindre l’ours et le loup, après avoir marqué une légère hésitation quand il vit quels étaient les autres invités sur le sol en terre battue devant la cheminée.

De longues minutes passèrent dans la modeste cabane. Compaï Sarrabel se demandait quelles raisons, bonnes ou mauvaises avaient conduits les animaux chez lui. La nuit fut calme, il faisait chaud à l’intérieur et tout le monde a dormi jusqu’au matin.

Histoires merveilleuses 20

Au réveil les animaux dirent entre eux qu’ils avaient faim et alors Compaï Sarrabel leur annonça qu’ils étaient arrivés au mauvais endroit pour trouver à manger. Il faisait plus souvent la diète que de manger à sa faim.

Les bêtes d’un ton protecteur se proposèrent d’aller au ravitaillement et dans l’heure suivante elles furent de retour dans l’heure suivante furent de retour. L’ours avec un chevreuil, le loup avec deux poulets chapardés dans une ferme sans doute et le lièvre avec un beau chou pommé. Compaï Sarrabel leur proposa de se réchauffer devant la cheminée pendant qu’il faisait une bonne soupe à se partager. Compaï Sarrabel fut content du repas qu’il venait de manger et les animaux également. Ils décidèrent tous d’un même élan de faire pareil le lendemain et les jours suivants.

Ainsi fut fait et le froid passa annonçant le retour prochain du printemps.

Pour Compaï Sarrabel ce ne fut pas la même chanson car le printemps annonçait également la venue du collecteur d’impôts toujours accompagné de deux gardes qui retournaient de fond en comble toute la cabane à la recherche d’un magot caché car il était trop pauvre pour payer quoi que ce soit.

Les animaux lui dirent de ne pas s’inquiéter ils attendraient la venue du collecteur d’impôts avant de repartir chacun de son coté.

Histoires merveilleuses 21

Ainsi fut fait et quand le collecteur d’impôts arriva avec ses deux gardes, les animaux sortirent de la cabane. L’ours en se dressant sur ses pattes et en grognant ; le loup en montrant les dents en hurlant et le lièvre en leur montrant son derrière et avec ses pattes leur lançant des mottes de terre. Les gardes n’étaient pas bien braves, ils s’éloignèrent à reculons. Le collecteur d’impôts qui était plutôt poltron ne revint jamais.

C’est ainsi qu’avec le concours des animaux Compaï Sarrabel fut tranquille des années durant.

Un bienfait n’est jamais perdu et un service peut annoncer en retour la même intention.

On l’oublie peut être un peu trop souvent de nos jours.

Histoires merveilleuses 22

Histoires merveilleuses 23

L'auberge de la Porte Saint Sauveur

 

 

 

 

 

 

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