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La seigneurie de la Forge du Loup

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La seigneurie de la Forge du Loup
  • Création d'une maquette à l'échelle 1/72 ème représentant une ville du moyen-âge. Son château, sa foire annuelle, un tournoi de chevalerie, le pont à péage. Un futur outil didactique pour les scolaires. Découvrez le projet en visitant les archives de 2019
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13 juin 2021

Les secrets des blasons

Les secrets des blasons 1

Les secrets des blasons 2

Les secrets des blasons 3

Ancètre des blasons, il y avait la bannière qui était le signe de rlliement autour de son seigneur.  Ensuite au moyen-âge, avant une bataille, les combattants se préparaient au combat. Les chevaliers  portaient une armure. S’il n’y avait pas de signes  distinctifs il leur aurait été impossible de se reconnaitre une armure ressemblant beaucoup à une autre armure, amie ou ennemie ?

Les secrets des blasons 4

Pour se reconnaitre ils ont peint leur bouclier. Rapidement tout un langage s’est mis en place selon la couleur et le décor qui est devenu le blason. Puis c’est au moment des Croisades que s’est répandu dans toute l’Europe l’art des blasons.

 

Les secrets des blasons 5

 

Il a falllu définir des règles c’est l’Héraldique. Voici les principales car au fur et à mesure le langage Héraldique est devenu de plus en plus complexe que seul un spécialiste pouvait déchiffrer c’est celui de l’homme appelé le « Héraut d’armes »

Les secrets des blasons 6

Il y a cinq  couleurs appellées émaux

Le rouge  qui se nomme « gueules »

Il symbolise la force et  le courage comme qualités mais également : l’orgueil,  la  cruauté  et  la  colère pour défauts.

Le bleu Bleu appelé  « azur »  il symbolise  la  sagesse,  la  justice  et l’amour  fidèle  pour qualités mais comme défauts  la  sottise  et  la  bâtardise.

Le Vert nommé « sinople »  Ses symboles sont   la   beauté   et   lajeunesse mais également  le désordre, la folie et l’amour infidèle.

Le Noir, le « sable » qui symbolise l’humilité et la patience mais aussi le désespoir, le deuil, la mort.

Le Violet appelé « pourpre » lui, il  symbolise  la  prudence  et  la tempérance  pour qualités et la  tristesse ,  l’ambiguïté  et  la gourmandise.

En plus des émaux il va falloir ajouter deux métaux

L’Or qui symbolise  la  richesse  et  la  noblesse  mais aussi   la fausseté, l’avarice, la trahison et la paresse comme défauts.

L’Argent qui symbolise  la  pureté,  l’espérance  et  la  justice mais ses défauts sont la mort et le désespoir.Il faudra ajouter aussi ce que l’on appel les « Fourrures qui sont le Vair et le Contre-Vair ainsi que l’Hermine et le Conter-Hermine.

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C’est ainsi que le blason du Moyen-Age est le symbole, représentant d'une famille noble.

Il deviendra par la suite un des symboles d'une ville, d'une région ou d'un pays mais également des corporations.

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Tout se complique quand on parle des partitions et des pièces honorables. Avec le fascé le burelé l’écartelé, les fasces, les pals et les croix. Moi-même je m’y perds déjà. Je me souviens que les pals sont les traits verticaux.

Les secrets des blasons 9

Ainsi le roi d’Aragon qui combattait aux cotés de Charlemegne, blessé au soir d’une bataille reçu la visite del’empereur. Comme celui-ci lui demande ce qu’il désire comme récompense et le comte de Catalogne lui répond : « Sire je ne désire que des armes sur mon écu d’or. Alors Charlemegne se baissa et trempa sa main dans la blessure puis passa ses doigts sur l’écu traçant ainsi quatre bandes ensanglantées. C’est ainsi que prit naissance le drapeau de l’Aragon et de la Catalogne qui est d’or aux quatre pals de gueules.

Les secrets des blasons 10

Les fasces sont les traits horizontaux. Prenons ainsi le drapeau de l’Autriche qui est de gueules à fasce d’argent en son abime (qui est le centre)

C’est le duc d’Autriche qui portait au-dessouss de sa cotte de mailles une longue tunique blanche sans manches. C’est ainsi qu’il s’est battu toute une journée entière au poing que toute sa tunique était devenue rouge du sang de ses ennemis. Quand enfin il prit quelque repos il retira sa large ceinture qui maintenait le fourreau de son épée et seule une ligne blanche est apparue devenue les « Armes » de la Maison d’Autriche.

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Vous voulez que l’on complique les choses ? Il y a les recoupements des traits horizonteaux et verticaux, les traits obliquesLes recoupements ds traits obliques ou ceux des traits obliques et verticaux.

Puis encore par le jeu des alliances et des mariages il a fallu diviser l’écu avec les différents blasons symbolisant ceux-ci qui ont apportés une grande complexité dans les représentations de ces « armes »

Voici comment sont placés les émaux et les métaux sur l’écu.

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Maintenant nous pouvons placer les « Meubles » qui sont les dessins placés sur l’écu. Avec la fleur de lys, l’aigle, le lion et le léopard. On peut placer également des végétaux avec le trèfle à quatre feuilles ou les glands d’un chène.On peut trouver divers objets comme les couronnes, l’épée le fer à cheval, la tour, le château le pont, La nef (comme pour l’emblème de la ville de Paris) et bien d’autes objets ainsi que des animaux fabuleux comme le dragon ou la sirène.

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Par exemple pour le blason de la Forge du Loup qui est de sable (fond noir) avec en chef (en haut) un chevron de gueules (les diagonales rouges) encadré (de chaque coté) de tours d’argent (les deux tours blanches du haut) et placé à l’abime (au centre, on peut dire également au cœur) une tête de loup arrachée d’argent (le dessin de la tête de loup blanche)

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Par contre, je prévois de faire une bannière pour les hommes du comte de la Forge du Loup lorsqu’ils sont convoqués pour répondre à l’appel du roi pour faire partie de l’ost (l’armée) du roi de France qui sera « d’argent à la tête de Loup arrachée sable » (blanche à la tête de Loup noire).

Je n’ai effleuré ici qu’une faible partie des blasons et de l’Héraldique qui demande l’écriture de livres plus ou moins simples ou épais jusqu’à en devenir de véritables livres parfois même en plusieurs volumes.

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Allez pour le plaisir, une dernière anedocte. Les « armes de la Maison de Montmorency » (aujourd’hui c’est une petite commune du Val d’Oise dans la banlieue parisienne) étaient d’or à la croix de gueules cantonnée de quatre alérions d’azur (jaune à la croix rouge avec dans chaque partie de petits aigles bleus).

Au soir de la bataille de Bouvines, célèbre bataille  qui s’est déroulée le 27 juillet 1214 près de Bouvines dans le nord et qui fut remportée par Philippe Auguste bien que son armée soit moins nombreuse que celle de ses ennemis. Combattant aux cotés de son roi, Mathieu de Montmorency s’était emparé de douze bannières ennemies. Pour rappeler cet exploit, il fit rajouter d’autres alérions pour que dans chaque partie de la croix, il y est 12 alérions.

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6 juin 2021

Découverte du travail à ferrer

Découverte du travail à ferrer 1

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Le travail à ferrer ou plus simplement « travail » est un moyen de contraindre une mule rétive à se laisser ferrer. Rarement pour le cheval, car celui-ci a l’habitude d’être ferrer depuis son dressage.

Dans ce cas, l’animal est simplement attaché par une corde, une longe ou une sangle nouée, en laissant du mou, à un anneau fixé au mur destinée simplement à le faire rester en place pendant que l’on s’occupe de lui.

Découverte du travail à ferrer 4

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La connaissance du fer à cheval à clous date, en Europe Occidentale, des alentours du septième ou huitième siècle après notre ère. Les Grecs et les Romains ne connaissaient pas le fer à clous pour les jeux du cirque ou pour la guerre le cheval les cavaliers ne l’utilisait pas la terre étant meuble et les pistes sablées. Par contre, avec le développement de l’empire romain et l’aménagement des routes, le sol durci ou même dallé usaient prématurément les sabots et pour remédier à cette usure important ils utilisaient, à titre curatif, l’hipposandale, pièce de métal plane épousant la forme du sabot et tenue par des lanières.

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Au moyen âge, on ferrait les chevaux et les mules mais également les bœufs et même parfois les vaches car ils sont utilisés également pour les travaux du quotidien.

Le cheval lui est destiné au seigneur ou au chevalier et le prix de cet animal est très élevé. Les mules sont couramment employées pour les déplacements des marchands et des bourgeois et elles peuvent facilement supportées leurs charges et se déplacent plus facilement que lorsqu’elles tractent des charrettes.

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Pour mémoire, le pont Valentré à Cahors, pont fortifié du quatorzième siècle franchissant le Lot,  long de 138 mètres, avec six grandes arches ogivales gothiques et ses trois tours de défense, est un pont uniquement piétonnier que seuls piétons, chevaux ou mules pouvaient franchir. Cette configuration protégeait la ville d’une attaque venant du sud au moment des guerres franco – anglaises de la Guerre de Cent Ans.

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Pour rappel, dans la nature, les chevaux, les vaches, les bœufs n’ont pas besoin de fer car la vitesse de pousse de la corne correspond à sa vitesse d’usure. Le besoin de ferrer les animaux domestiques est apparu lorsqu’ils ont été soumis à des contraintes de travail. Porter un cavalier, porter une charge, sur le dos ou le long de ses flancs, se déplacer sur des sols durs lorsqu’ils portent ou tirent une charge sur les routes de l’époque.

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Seulement il y a un petit problème… Les vaches et les bœufs ne savent pas rester sur trois pattes. On ne peut pas les ferrer comme on fer un cheval, d’où l’utilité du « travail à ferrer ».

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Le dispositif doit être d'abord rigide et robuste. Il s'agit en effet de limiter les mouvements d'animaux particulièrement vigoureux et pouvant peser jusqu'aux environs d'une tonne.La majorité possède quatre piliers verticaux en bois ou en pierre profondément enfoncés dans le sol car ce sont eux qui assurent la solidité de l’ensemble. Reliant ces piliers, des poutres (3 ou 4) sont disposées sur la longueur avec la poutre supérieure plus solide que les autres car elle a un autre rôle à jouer par la suite. On fait avancer l’animal entre ces poutres puis on place de nouvelles poutres sur la largeur de telle façon que l’animal est enfermé dans une sorte de cage.

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Pour les vaches et les bœufs, un fait glisser sous l’animal deux solides et larges lanières en cuir qui sont fixées à la poutre la plus solide sur la longueur, celle du haut, dont nous avons parlé précédemment. Ces lanières ont pour fonction de supporter l’animal pendant que l’on s’occupe d’une de ses pattes.

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Ces dispositifs, que l’on trouvait pratiquement chez tous les maréchaux ferrants, pouvaient être recouverts d’un toit lorsqu’ils sont à l’extérieur.

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Aujourd’hui on en rencontre de moins en moins mais ils font partie du paysage rural d’autrefois

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C’est ce que je me suis efforcé de représenter chez le maréchal ferrant de la porte saint Sauveur.(voir l’article du mois de décembre 2019 : « La maison du forgeron de la Porte Saint Sauveur »).

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31 mai 2021

Bertrand du Guesclin, connétable de France

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Bertrand du Guesclin 2

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La ville de Saint-Denis, mitoyenne à la ville de Paris, est célèbre aujourd’hui pour son « Stade de France » là où l’équipe de France de football à remportée la coupe du monde de football en 1998 en battant en finale le Brésil par un score de 3 à 0.

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Mais Saint-Denis c’est aussi la basilique construite sur l’ordre de l’abbé Suger, première expression de l’art gothique en France. Cette basilique est devenue par la suite la nécropole des rois et reines de France et seuls y reposent les membres de la famille royale. A l’intérieur on peut y admirer tous les gisants, les tombes, de ces rois et reines qui ont fait l’histoire de France.

Un seul gisant n’est pas un membre de la famille royale c’est celui de Bertrand du Guesclin à qui Charles V a voulu faire honneur en le faisant reposer parmi eux.

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Bertrand du Guesclin est né vers 1320 près de Dinan en Bretagne au château de la Motte-Broons. Placé en nourrice jusqu’à l’âge de cinq dans une famille de paysans. Fils ainé d’une famille de dix enfants, sa brutalité et son caractère bagarreur, lui valent qu’il ne soit pas le préféré dans la famille.

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Il faut dire que l’on fait un portrait peu flatteur du physique de Bertrand qui fait dire « que c’est l’enfant le plus laid qu’il y eût de Rennes à Dinan » et qu’il devait sans doute se battre souvent pour faire cesser les moqueries.

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Apprenant le métier des armes chez son oncle Bertrand du Guesclin, seigneur de Vauruzé, à Rennes, il assiste déjà aguerri au rôle d’écuyer, il assiste le 4 juin 1337 à un tournoi auquel il ne peut participer. Un de ses cousins, vaincu, lui prête son équipement et sans porter de couleurs, sans blason, il défait à tour de rôle douze ou quinze chevaliers. Puis il refuse de combattre car il doit affronter son père dans la joute suivante.

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Pour montrer son respect il abaisse sa lance comme tous se demandent quel est ce chevalier sans blason un chevalier parvient à faire sauter la visière de son heaume et Robert du Guesclin reconnait le visage de son fils. Emu et fier son père décide de lui fournir un équipement avec l’aide financière d’autres membres de la famille. Bertrand du Guesclin gagne ensuite la réputation d’excellent tournoyeur, moyen à l’époque pour faire fortune comme le ferait un sportif professionnel aujourd’hui.

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Ensuite a lieu ce qui est nommé « La guerre de succession de Bretagne » entre deux Grands seigneurs et Bertrand est au service de l’un d’entre eux. De plus, il se fait remarquer dès le début de la « Guerre de Cent Ans » en prenant par ruse le château de Grand Fougeray situé dans le département de l’Ille et Vilaine et occupé par les anglais. La garnison attend une livraison de bois et avec trente de ses hommes déguisés soit en bûcherons, soit en paysannes, ils se présentent devant le pont-levis avec leurs armes cachées dans les fagots de bois. La ruse réussi parfaitement et Bertrand du Guesclin avec ses compagnons se rendent maitres de la place. Cela se passait en 1354.

Il participe également à la défense de la ville de Rennes assiégée par les anglais.

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Sa participation aux combats où il se montre le plus valeureux et le plus hardi lui vaut alors d’être adoubé chevalier en 1357.

Sa devise « Le courage donne ce que la beauté refuse » reflète bien le caractère de notre homme.

Il est nommé capitaine et il a, entre autre, pour charge la défense du Mont Saint Michel.

Il sera craint par les anglais qui lui donneront le surnom de « Dogue Noir de Brocéliande » (célèbre forêt de Bretagne censée être un des lieux où se déroule la « légende du Graal » avec Arthur et de Merlin l’enchanteur)

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Malgré son courage, sa force et son esprit combatif, il sera malgré tout fait prisonnier au cours d’une bataille et sa rançon pour sa libération sera fixée à 30 000 écus. Après paiement de la rançon, il participe encore aux combats et sera une nouvelle fois fait prisonnier par les anglais qui fixent cette fois le montant de sa rançon à la somme de 100 000 livres. Le roi de France participe au versement de la rançon pour la somme de 40 000 livres et Guy de Laval suzerain de Du Guesclin répond du versement du reste de la rançon.

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Comme j’aurais l’occasion de vous en reparler au cours d’un futur article : « Les grandes Compagnies, fléau de la Guerre de Cent Ans », Bertrand du Guesclin est chargé par le roi de France Charles V de conduire ces « Grandes Compagnies » soldats mercenaires qui combattent, moyennant finance, dans l’un ou l’autre camp et qui pendant les trêves et périodes de paix ruinent le pays jusqu’en Espagne alors qu’une guerre se déroule au sujet de la succession de la couronne espagnole.

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Malgré tous ses talents en tant que combattant et fin stratège il est de nouveau fait prisonnier par les anglais qui réclament encore une rançon de 100 000 livres qui sera finalement réduite par le Prince Noir, fils du roi d’Angleterre, à 60 000 livres. L'épouse du Prince Noir, qui admire du Guesclin, verse 10 000 livres à son mari sur sa cassette personnelle et le solde est à nouveau payé par Charles V.

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En octobre 1370, il est fait connétable de France par Charles V, charge crée par le roi pour récompenser Bertrand du Guesclin et qui est le grade le plus élevé de commandement au cours d’une bataille après le roi.

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Bertrand du Guesclin parvient à reprendre de nombreuses places fortes et châteaux en utilisant une tactique inédite pour l’époque qui est, à la tête d’une petite troupe, assaillir ses ennemis comme le ferait un moustique lorsqu’il vous pique pendant votre sommeil. Forme primitive de ce qui deviendra aujourd’hui les commandos d’élite et en utilisant une tactique de guérilla.

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Pour libérer la ville de Niort, dans le Saintonge, à proximité du Marais Poitevin, dans le département de l’Ille et Vilaine, de la domination anglaise, il utilise un subterfuge : il fait revêtir à ses soldats l'uniforme anglais. L'ennemi, confiant, ouvre les portes de la ville à ceux qu’ils prennent pour des renforts et l'armée de du Guesclin s’empare rapidement de la garnison et libère ainsi la ville.

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Il a obtenu en récompense de nombreuses terres et titres et il a eu deux épouses, suite au décès de la première mais il ne laisse pas de descendance légitime seulement quelques enfants « bâtards »

Sa fin de vie est contée de façon similaire à celle de Gaston Fébus (voir l’article du mois de février 2021 : « Gaston Fétus - Comte de Foix - Prince des Pyrénées »).

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C’est en 1380 alors qu’il combat contre les Grandes compagnies en Auvergne dans le Sud du Massif central. Il fait le siège devant Châteauneuf-de-Randon, dans le massif du Gévaudan. Malgré de vifs assauts et de durs combats, la place promet de se rendre au connétable Bertrand du Guesclin dans le cas où elle n’a pas été secourue dans les quinze jours suivants. On attribue sa mort, alors que c’est l’été et qu’il fait une chaleur terrible à la consommation trop rapide d’eau glacée. Pris d’une forte fièvre il meurt le 13 juillet 1380.

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Le jour où le gouverneur de la place de Châteauneuf-de-Randon vient, la trêve conclue précédemment expirée, il déposer, en hommage, les clés de la ville sur le cercueil de Bertrand du Guesclin.

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Bertrand du Guesclin est avec Jeanne d’Arc le personnage le plus important de l’histoire de la « Guerre de Cent ans ».

Bertrand du Guesclin 20 - 2

Malgré le vœu exprimé par du Guesclin d’être enterré en Bretagne, le roi Charles V veut témoigner sa reconnaissance à son connétable le fait enterrer dans la basilique royale de Saint-Denis. Devant le tombeau qu’il se fait construire pour lui-même

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Son gisant le représente allongé, priant en armure et son bouclier gravé de ses armoiries, l'œil gauche percé, marque laissée par un coup de lance reçu en combattant les Anglais en 1364.

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Seul son cœur parviendra en Bretagne.

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24 mai 2021

La maison mitoyenne de la « rue Montante »

La maison mitoyenne 1

La maison mitoyenne 2

La maison mitoyenne 3

Cette maison a bien failli ne jamais exister. En effet, ne croyez pas que toutes mes maisons se construises après le tracé de plans et dessins préparatoires mais, comme je vous l’ai déjà dit déjà, après une idée venue, comme cela, dans ma tête. Bien évidemment parfois l’idée n’est pas toujours bonne et le résultat décevant. C’est le cas de cette maison présentant deux façades identiques de chaque coté et des cotés à peine tracés. Une fois terminée, vous vous doutez bien que déjà elle ne me plaît pas trop. Ce n’est pas grave, je la mets avec les deux ou trois autres maisons ratées et puis c’est tout.

La maison mitoyenne 4

Bien longtemps après, cette maison que je vois régulièrement avec ses sœurs, me donne, après quelques mois de réflexion et d’autres occupations, me donne une nouvelle idée et je tente un nouvel essai.

C’est l’aventure qui est arrivée à cette maison.

Il y a également une grande différence avec mes premières maisons réalisées laborieusement  d’une semaine de travail et les maisons actuelles travaillées au laser. Je fais ce que j’appel des restaurations pour mettre ces maisons au même niveau de qualité que les actuelles.

La maison mitoyenne 5

La maison, à l’origine se présentait ainsi : Un rez-de-chaussée en pierres taillées, un étage à colombages et un toit à forte pente. L’entrée se faisait sur les faces formant la pente du toit ce qui donnait la possibilité de rajouter un étage supplémentaire dans le grenier. A l’opposé de cette façade à l’arrière de la maison nous avons une façade identique (comme ça, ça va plus vite à faire) La découpe des fenêtres et des portes a été effectué au scalpel, en conséquence nous avions des échardes de carton dans les angles. Ce qui n’améliore pas le résultat final.

Ma nouvelle réalisation garde une de ses façades mais avec de nombreuses correction  dans la découpe, la pose de volets (alors que précédemment ce n’était pas fait et enfin, des corrections au niveau du rez-de-chaussée.

La maison mitoyenne 6

La maison mitoyenne 7

Sur la façade opposée je retire l’étage. En conséquence, la pente du toit longe la « rue Montante ».

C’est justement cette idée qui m’intéressai d’utiliser cette ancienne réalisation en l’actualisant au niveau de sa qualité qui me convenait à l’époque mais que je n’accepte p lus maintenant

Regardons quelles sont ces modifications.

Retirer le maximum d’échardes de papier puis ajout de volets aux fenêtres de la façade.  La grande difficulté sera pour les volets du rez-de-chaussée.

La maison mitoyenne 8

Je profite de l’occasion pour vous montrer sur une photo le pinceau que j’utilise. Sur la boutique en ligne sur laquelle je vais, je commande des « pinceaux script », ce sont des pineaux avec le même code de numérotation que les pinceaux maquette( 1,0, 00, 000)mais les poils de mes pinceaux sont beaucoup plus longs ce qui me permet d’utiliser mon pinceau un utilisant sa pointe, comme pour les autres pinceaux que l’on nous propose (j’ai même essayé les pinceaux de manucure, mais ce n’est pas mieux et on les charge moins en peinture d’où parfois des catastrophes et il faut tout recommencer), mais également en couchant plus ou moins mon pinceau ce qui me permet de réussir (pas toujours) de belles lignes droites comme pour les volets du rez-de-chaussée  de la maison mitoyenne.

La maison mitoyenne 9

Comme beaucoup je nettoie mes pinceaux au white spirit mais le produit se trouve dans un bocal (les bocaux pour les conserves) ce qui me permet d’éviter que le produit s’évapore trop rapidement et ensuite lorsque je nettoie mon pinceau, au lieu de le faire tremper dans le nettoyant, je l’agite placé entre mon index mon majeur et mon pouce, rapidement dans le nettoyant (ce qui dilue la peinture coincée entre les poils de mon pinceau) puis je le passe délicatement au dessus d’un mouchoir en papier ou de tout autre papier absorbant en le couchant en mouvements horizontaux (de cette manière mon pinceau ne subit aucune agression directe ce qui tord pas les poils dans un sens ou dans un autre, ce qui prolonge d’autant la durée de vie jusqu’à 10 fois plus longtemps) de mon pinceau).

La maison mitoyenne 10

A l’inverse je refais une toute nouvelle façade car l’ancienne est trop abimée. Je garde la même disposition de fenêtres et de portes mais en changeant le style de porte et de fenêtre  pour que l’on voit bien la mitoyenneté.

Volontairement et avec la différence de menuiserie des fenêtres sur la longueur de la maison on remarque une cassure marquant encore mieux la mitoyenneté.

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Il ne reste plus qu’à faire la toiture en plaçant une feuille de carton pliée en deux et avec une découpe droite d’un coté et une en biais à l’opposée marquant encore une fois la mitoyenneté. La toiture est ensuite recouverte des bandes gravées et découpées à la  machine laser pour représenter les tuiles. Une belle couche de peinture en mélangeant plusieurs teintes pour représenter  les tuiles selon leur taille et leur texture.

Le travail de création de la maquette a bien avancé et elle fait la liaison entre la base de la colline et son sommet.

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Encore une petite touche artistique en faisant le travail de peinture. Je choisi le rouge bordeaux comme base de couleur  et je vais rajouter simplement du noir. Cette dernière couleur étant très présente, je refais un léger passage de rouge bordeaux pour l’atténuer.

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Il me reste plus, après séchage complet de mes peintures à passer le vernis mat. Sur le toit, bien sur, mais également sur toute les faces de la maison de telle manière que l’ensemble de la maison est protégé par le vernis tout le temps où celle-ci est rangée avec les autres dans une malle en osier. 

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Mis à part les petites tâches de la vie quotidienne, ce sont cinq jours uniquement consacrés à la construction de la « maison mitoyenne ». Maintenant qu’elle est terminée, tous veux et toutes celles qui la verront n’imageront pas le travail qui se cache derrière cette construction…….

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16 mai 2021

La puissance des fées

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La puissance des Fées 3

Au fur et à mesure des pérégrinations de ce blog, je vous ai évoqué des contes évoquant les fées ((voir les articles  du mois de juin 2020 : La fontaine embarrassée ou du mois d’août 2020 : Les enchanteresses de Lectoure, par exemple). Ce sont des êtres légendaires, généralement décrits comme ayant une forme humaine et féminine. Elles sont souvent d'une grande beauté, capables de conférer des dons aux nouveau-nés, de voler dans les airs, de lancer des sorts et d'influencer le futur. Selon les cultures et les pays elles varient sensiblement. Elles sont étroitement liées aux forces de la nature.

Voici deux nouveaux contes

La puissance des Fées 4

De tous temps, à coté de Vernajoul, les fées se réunissaient souvent en de grandes assemblées sous un gros tilleul qui poussait là et facile à trouver. A l’ombre de ses branches, des banquettes de pierre leur permettaient de s’assoir autour d’un trône réservé à la plus puissante d’entre elles et qui présidait chaque réunion.

Les fées arrivaient des quatre points du pays, gracieusement assises en amazone sur des fils d’or et si à leur retour la porte de la maison était fermée, elles passaient facilement par le trou de la serrure sous la forme d’un souffle d’air. Les fées vivaient au milieu des humains mais dans un autre monde auquel bien peu d’hommes ou femmes avaient la grâce de franchir.

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Cette présidente de l’assemblée des Fées s’appelait Falbala. C’’était la plus puissante de toutes les fées mais aussi la plus capricieuse. Si vous voulez en avoir une idée, écoutez, s’il vous plait, le récit de quelques vilains tours qu’elle était capable de jouer autrefois  à ceux qui croisaient son chemin.

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Une fois, un jeune homme, poussé par la curiosité, alla la consulter pour connaître son avenir. Mais c’était un mauvais jour pour voir Falbala car elle se présenta si brillante et si luisante que le pauvre curieux, rien que de la voir perdit la vue.

La puissance des Fées 7

 

Un autre jour, fatiguée d’une longue course, la fée s’était doucement endormie  auprès d’un chêne. Alors que plongée dans son sommeil en train de penser à des choses charmantes, elle fut brusquement tirée de ses rêves par un vaillant mais fort bruyant chevalier revêtu de son armure qui ainsi troubla son sommeil.

La puissance des Fées 8

Pour le punir de sa témérité, d’un revers d e mains elle lui enlève sa monture et la lance  on ne sait où exactement, par-dessus la plaine, par-dessus la montagne et le chevalier se retrouva bêtement posé sur sa selle tombée au sol. Le cheval envolé dans les airs retomba pétrifié tel qu’on le voit aujourd’hui au bout de la Serre de Vernajoul tourné vers Foix, dressé prêt à partir mais condamné pour toujours à être rôti par les rayons du soleil et à recevoir sur son dos de pierre, hivers comme étés, la pluie, la neige, le grésil, la grêle et tout ce que le vent apporte.

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Vous ne devinerez jamais ce qu’elle fit à un benêt qui s’était présenté devant elle avec un bonnet de nuit sur la tête ? Qu’elle drôle d’idée me direz-vous, mais elle le lui arracha de sur la tête et elle le lui envoya voler dans le ciel si haut et si loin que l’on se demande que retombé par delà la rivière, par delà Foix. On n’est pas loin de penser que le bonnet n’est pas moins que ce gros rocher que l’on appel le « Pain de Sucre » à Montgaillard.

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Voila la puissance de la fée Falbala était grande mais son comportement était peu charitable également. Tant de foutaises n’étaient pas bonnes, aussi plus personne ne voulut s’exposer à ses caprices.  Pas une âme ne vint la voir tant et si bien que l’on fini par l’oublier.

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 Ennuyée de cet abandon, elle s’enveloppa un jour dans la brume comme on le fait dans un drap et elle partit pour des régions inconnues d’où elle n’est jamais revenue.

L’assemblée des fées de Vernajoul n’avait plus besoin d’exister puisque la puissante fée avait disparue. Les petites fées discrètes et peu soucieuses de se réunir par la suite ne fréquentèrent plus le gros tilleul et les banquettes de pierre ainsi que le trône finir par être recouverts de mousse et avec le temps disparurent totalement.

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Voilà ce que le gros tilleul nous raconterai si ses branches cassée par les tempêtes, son tronc noueux  ne servant plus que de nichoir aux oiseaux, fatigué d’exister ne s’était couché à la suite d’un gros orage.

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A quelques lieues du village de Theilhet qui se trouve aux environs de Foix, vivait un paysan qui se nommait « l’Aïcholo ».

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Il avait labouré pendant tout le jour dans la serre de Montcalm une terre ingrate et caillouteuse. Tant et si bien que le soc de sa charrue,  à ce rude usage, elle était bien usée.

Le soir, il dit à sa femme, en s’en allant au lit : « Demain, il faut que je me lève de bon matin pour aller faire aiguiser le soc chez le forgeron de Teilhet ». Le lendemain, peu avant l’aube il se leva. Il déjeuna avec un crouton de pain trempé dans un grand bol de lait chaud. Cela fat, il prit un sac de toile y mit le soc dedans et il chargea le sac sur ses épaules. Enfin il s’en alla, marchant d’un bon pas à travers les serres vers le village de Teilhet.

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Parti tôt le matin, la nuit étendait encore son grand manteau sombre dans cet endroit nommé « Les Clos du Paradis » La lune qui brillait encore faisait reluire le ruisseau comme un miroir d’argent et l’eau en sautant, tourbillonnant de pierre en pierre, faisait un bruit joli comme les grelots de la mule du meunier quand elle monte la côte « du Jous Carrière ». Le ruisseau prenait sa source dans la combe du Prayol et le chemin passait par là.

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A cette source, « l’Aïcholo » vit deux femmes habillées de blanc, La rencontre était surprenante mais si ces dames faisaient de l’ouvrage, cela ne le regardait point même si le linge était lavé avec un battoir d’or.

L’« l’Aïcholo »  se doutait bien que c’étaient des fées mais ce n’était pas une raison pour passer son chemin sans saluer ces dames et au bout d’un moment il leur dit : « Bonjour, petites dames, vous êtes bien matinales pour faire votre lessive. Les fées ne répondirent pas toutes occupées à leur ouvrage.

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Alors l’« l’Aïcholo »  continua son chemin. Il n’avait pas fait dix pas que le sac en toile  se déchira laissant tomber le soc de la charrue sur son pied droit. « Aïe,  Aïe,  Aïe » cria-t-il sous l’effet de la douleur autant que de la surprise. « Seigneur ! Que j’ai bien de la misère, me voilà estropié pour le moins s’en ai fait de moi » et découragé il s’assit sur une pierre et pris sa tête entre les mains.

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En l’entendant gémir ainsi les fées eurent pitié de lui et d’un pas léger, presqu’en volant les deux femmes elles arrivèrent près de lui. D’un coup d’œil elles comprirent d’où venait-le mal. Elles ôtèrent avec délicatesse son soulier et elles lui lavèrent le pied. Ensuite elles l’enveloppèrent dans une serviette blanche comme la neige et lui dirent : « Ne lavez jamais cette serviette elle vous protègera. Mais écoutez bien ce que nous allons vous dire : Quand vous cheminez de nuit ne parlez à personne car il n’est jamais bon de parler aux esprits. Passez votre chemin sans rien dire ».

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Les dames en blanc retournèrent à la source et continuèrent leur ouvrage tandis que « l’Aïcholo » en clopinant continua sa marche. Mais peu de temps après il alla mieux et ses pieds se firent léger, que ses pieds ne touchaient plus terre, il lui semblait qu’il volait. Pour sur les fées avaient soigné et guéri son pied.

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Il fit ce qu’il avait à faire au Teilhet pendant que le forgeron répara son soc de charrue et il prit le chemin du retour.  Arrivé à sa cabane qui était tout à la fois, sa grange, son étable et sa maison il raconta tout à sa femme et « l’Aïcholo » n’oublia pas de lui dire la recommandation des laveuses de la source.

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Avec le temps, sa femme ne pensa plus à l’affaire et un jour en faisant une lessive elle y mit la serviette des dames blanches. La serviette pouvait guérir certains maux mais Blanche comme neige qu’elle était, quand elle fut sortie du cuveau, celle-ci était devenue noire comme la suie de la cheminée et avait perdue tout son pouvoir de guérison.

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Pour autant, « l’Aïcholo » n’oublia jamais ce qui lui avait été dit alors, lorsqu’il avait à sortir la nuit, il passait vite son chemin sans jamais répondre ni parler à personne, à moins qu’il ne soit sur que ce soit un ami ou une connaissance.

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9 mai 2021

Préparation des herbes hautes et des buissons

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Préparation des herbes hautes et des buissons 2

Préparation des herbes hautes et des buissons 3

Un des éléments important dans un diorama, ou une maquette, est  la représentation de la nature. Le sol, les roches, l’eau, la flore et la faune.

Préparation des herbes hautes et des buissons 4

Pour le travail concernant le minéral, ce sera essentiellement le papier mâché qui sera utilisé. Celui-ci sera mis en forme et peint pour représenter le relief.  La faune concerne la vie sauvage (oiseaux, bêtes de la  forêt, etc.) et c’est un autre chapitre dans l’avancée des travaux. Pour représenter la flore diverses techniques seront utilisées et c’est, en partie, l’objet de cet article.

Préparation des herbes hautes et des buissons 5

On trouve bien sur pour le modéliste dans le commerce de nombreux articles pour représenter la végétation. J’utiliserai évidemment cette solution à certains emplacements (avec certains arbres, la vigne, les potagers) mais il y en a également une solution qui ne coute pas un sou. C’est d’utiliser ce que nous offre la nature. Ce sera entre autre du gravier, du sable de diverses grosseurs, de la sciure de bois, ainsi que de la mousse.

Préparation des herbes hautes et des buissons 6

C’est actuellement la bonne période pour trouver cette mousse.

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Il existe de nombreuses variétés de mousses (plus d’un millier parait-il) et on la trouve en de nombreux endroits pourvu que ceux-ci se trouvent dans des endroits ombragés. Les forêts, les bois et sous-bois sont des endroits idéaux pour elles mais on trouve également la mousse en ville à l’abri des rayons de soleil  et dans des emplacements avec peu de passage.

Préparation des herbes hautes et des buissons 8

A proximité de chez moi se trouve un muret ou la mousse pousse en abondance. Régulièrement je prélève en divers emplacements de petites plaques de mousse, ceci  afin de permettre le développement futur de nouvelles pousses.

Préparation des herbes hautes et des buissons 9

J’ai également repéré en ville d’autres emplacements où se trouvent d’autres variétés de mousses qui seront utiles pour la représentation de buissons plus ou moins touffus.

Différentes méthodes peuvent être utilisées pour garantir un aspect naturel sur les dioramas.

Voici les plus courantes :

Préparation des herbes hautes et des buissons 10

 

On peut stabiliser le végétal : On remplace la sève de la plante par une substance naturelle à base de glycérine. Ce produit de conservation non toxique est utilisé en cosmétique ou dans l’alimentation. Cette technique permet de conserver la souplesse de la plante, sa texture et sa couleur. Pour cela, on place le végétal dans un bain contenant ce produit de conservation, on pourrait dire de momification, qui, à terme remplace la sève et l’eau de la plante.

Préparation des herbes hautes et des buissons 11

La méthode la plus couramment utilisée est le séchage. On patiente jusqu’à ce que le végétal a perdu totalement son eau. 

Le  végétal devient plus complexe à manipuler car plus rigide et cassant. Une fis sèche, la mousse perd en partie sa couleur et il faut lui redonner son aspect lumineux en utilisant de la peinture Ce peut être de la gouache ou de la peinture acrylique.

Préparation des herbes hautes et des buissons 12

Je vais vous détailler maintenant ma manière de travailler avec cette mousse je j’ai « récolté » au fur et à mesure par petits prélèvements. J’avais remarqué que pendant les périodes estivales pendant les périodes très ensoleillées, avec de longues périodes de sécheresse, cette variété de mousse séchait totalement allant jusqu’à perdre ses couleurs et interrompre son développement  puis changer totalement d’aspect avec l’action du soleil qui brûle cette mousse qui s’accroche à la pierre et devient une mousse qu’il est presque difficile d’imaginer luxuriante avec son aspect réduit aux couleurs marrons et grises.

Préparation des herbes hautes et des buissons 13

Afin d’éviter ce phénomène, je place mon petit « prélèvement » effectué avec une petite truelle qui coupe la plaque de mousse sans gratter la pierre ou la petite surface herbeuse sur laquelle elle s’est développée dans un sac plastique pour la transporter jusqu’à mon domicile.

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Une fois chez moi, je place délicatement les plaques de mousse (de quelques centimètres carrés ou faisant environ dix centimètres sur vingt plus les plus importantes) sur une plaque de bois dans un coin de mon appartement à l’abri de la lumière directe du soleil. Puis je pulvérise de l’eau sur la mousse pour qu’elle conserve son humidité. Le pulvérisateur est un flacon récupéré de ces produits du ménage utiles pour nettoyer des vitres  ou pour l’entretien de la maison que j’ai soigneusement rincé pour qu’il n’y ai plus trace de son contenant (chimique) d’origine. Pendant trois jours environ renouvelle l’opération puis je la réduit dans le temps, environ une semaine, pour finalement ne plus humidifier la mousse. Je la laisse ensuite sécher, toujours au même endroit dans mon appartement, jusqu’au moment ou la mousse est totalement sèche. A ce moment la manipulation de la mousse est délicate car si elle conservée son aspect et ses couleurs proches du moment de sa récolte, celle-ci est devenue fragile puisqu’entièrement sèche.

Il ne me reste plus qu’à la ranger dans une boite réservée à cet effet dans mon placard pour un usage futur. Cette boite est carton de taille moyenne récupéré d’une livraison précédente et il est actuellement à moitié rempli.

J’ai récemment, au moment de ma dernière récolte le long mon muret, trouvé en plus des mousses d’une variété différente.  Ces mousses seront idéales pour représenter des petits buissons sphériques, et pour cette mousse garde cette forme idéale (selon les emplacements) j’ai, avant de suivre le processus précédemment décrit, pulvérisé du vernis mat en bombe sur ma plaque de bois. Ceci a permis, grâce à l’action du vernis largement pulvérisé, que la mousse conserve son aspect du moment de la récolte.

Le résultat est satisfaisant à l’exception que ces mousses ont diminuées de volume (par la perte de sa sève et de l’eau) et qu’elles ont perdues leur éclat et leurs couleurs.

C’est le moment pour moi pour vous expliquer ma méthode pour rendre l’éclat à cette mousse tout comme à d’autres.

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J’ai découvert récemment la peinture acrylique ne connaissant auparavant que la peinture à l’huile, la gouache et la peinture émail pour peindre mes personnages (je n’oublie pas l’aquarelle, par exemple, mais c’est pour un autre usage dans son expression de l’art) . Avec la peinture acrylique utilisée directement comme de la peinture à l’huile, directement sur son support (essentiellement toutes mes maisons en carton) on obtient des résultats excellents à mon avis. Par contre, si vous rajoutez de l’eau, la peinture acrylique s’utilise comme de la gouache. C’est cette particularité que j’ai utilisée pour colorer la mousse et lui rendre son éclat. Pour cela, j’ai versé une grosse noisette de vert sombre et de vert clair, dans un autre pulvérisateur de récupération pour ajouter un peu d’eau et diluer la peinture. J’ai commencé en mettant pas trop d’eau car il est plus facile d’en rajouter que d’en enlever. Une fois bien agité le flacon les peintures se sont mélangées et diluées. La teinte obtenue était déjà proche du résultat désiré et en utilisant le bleu et le jaune en très petite quantité puis un peu de blanc le résultat était celui attendu. Le mélange étant maintenant très épais j’ai rajouté de l’eau puis après avoir encore une fois secoué le flacon, il ne me restait qu’à le pulvériser sur la mousse.

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Bien évidemment au fur et à mesure de mes sessions de colorisation de la mousse je rechercherai à trouver d’autres nuances e verts plus ou moins sombres ou lumineuses pour les placer par la suite aux emplacements les plus judicieux pour représenter la végétation

Dans un avenir plus ou moins proche, je compte utiliser la première méthode de conservation des mousses qui est la stabilisation.

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Cette mousse, nommée « mousse de Norvège »  que l’on trouve dans le commerce depuis longtemps et que les passionnés de trains utilisent pour leurs réseaux  a connue, avec le développement du commerce en ligne, un nouveau marché (pour la décoration des tables de fêtes ou de mariages et maintenant sous forme de tableaux pour décorer son salon).

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On trouve sur internet ce produit pour stabiliser les végétaux utilisé au départ pour conserver une belle fleur coupée (principalement les roses) mais également par les producteurs de cette mousse de Norvège.

Le principe est relativement simple, on laisse la mousse sans « boire » puis on la dispose dans une cuvette dont on a rempli le fond à moitié d’eau et à moitié de ce produit (chimique) la mousse « boit » ce mélange ; on répète deux ou trois fois cette opération puis, on laisse la mousse « sécher » c’est-à-dire qu’elle va perdre son eau et il ne reste plus à l’intérieur des canaux de la mousse que ce produit de stabilisation.

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Bien évidemment mon intention n’est pas de stabiliser ce genre de mouse comme sur la photo précédente mais une partie de la mousse que « récolte » sur un grand mur. Cette mousse se développe un peu en hauteur en petites tiges et rameaux herbus. Une fois stabilisé, je collerai la mousse sur des compresses de gaze que l’on trouve en pharmacie.  Pour le séchage, je bricolerai un petit étendoir avec du fil tendu dans un carton pour que la gaze sèche face en l’air. Ensuite, mon intention est d’utiliser ma tondeuse pour les cheveux ou celle de mon rasoir pour « tondre » la mousse à différentes hauteurs  à ras pour représenter, après avoir coupé au ciseau et la gaze en petits morceaux, les nombreux potagers  de la ville ou raser un peu plus en hauteur pour représenter la moitié d’un champ et que ouvriers sont en train de faucher. Je vous place pour vous faire une idée de la variété de la mousse pour ce projet, la photo de la tonnelle de la « taverne de la rue Montante », dont la plante grimpante collée sur celle-ci est réalisée avec ces brins de mousse

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Par la suite, je rencontrerai en ville ou dans les bois d’autres variétés de mousses qui me seront toujours utiles pour finaliser ma maquette, tout en respectant les endroits où je trouve cette mousse pour qu’elle repousse par la suite.

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2 mai 2021

Le château de Queille

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Je vous ai déjà parlé de ma participation à des fouilles archéologiques au château de Montségur. Avec l’équipe de bénévoles, dont je faisais partie, le dernier jour dimanche au cours du mois de chantier archéologique à manier contentieusement  la truelle et le pinceau ou fait différents relevés,  nous avons décidés de faire un pique-nique en commun.

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Lorsqu’est venu le moment de choisir l’endroit  où aller, toutes les propositions que faisaient les membres de l’équipe n’étaient pas retenues car déjà connus de beaucoup. C’est alors que j’ai proposé à l’équipe de se rendre au château de Queille. Que les membres du chantier ne connaissent pas cet endroit n’était pas surprenant, mais je fus surpris que le responsable des fouilles, natif du village de Montségur et connaissant parfaitement l’histoire du château de Montségur ainsi que tout l’historique de la « Croisade contre les albigeois », ne connaissait pas également Queille

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C’était décidé donc nous allions faire un pique-nique au « Château de Queille ». Ce château, c’est ma « petite amie » habitante de Saint Quentin la Tour, petit village voisin, qui me l’avait fait découvrir. J’étais donc en tête de ce petit convoi de quatre ou cinq voitures et partant de Montségur nous sommes allés directement à Saint Quentin la Tour pour ensuite prendre une petite route d’où partait ensuite un chemin carrossable qui nous a conduits aux abords du château de Queille

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Les passagers et les chauffeurs des voitures qui me suivaient étaient déjà impressionnés de suivre un chemin inconnu de tous au milieu de bois principalement quand, en plus, un essaim de frelons est passé à coté de nous à la recherche d’un endroit où s’établir. Vite ! De toute urgence tout le monde a fermé les fenêtres dans les voitures car la journée s’annonçait belle et chaude.

Finalement après dix ou quinze minutes de conduite sur ce chemin carrossable nous sommes arrivés à Queille.

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Nous nous sommes garés juste avant un petit pont de bois qui n’aurait pas supporté notre pasage en voiture, petit pont qui permettait de passer le ruisseau « le Touyre » et, descendant des voitures, tout le monde fut subjugué par le spectacle de la nature qui s’offrait à nous.

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Ce ruisseau, tranquille, mais qu’on ne peut appeler rivière, aux eaux fraiches s’écoulait en formant une boucle autour d’un éperon rocheux sur lequel s’élevait le château de Queille.

Je vous raconte ce que nous avons vécu, cela se passait en 1990, alors que les lieux étaient dans un semi-abandon.

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Quand j’avais découvert les lieux avec mon amie, elle m’avait expliquée que le château de Queille avait été transmis en donation à un prètre (de Toulouse ?) qui a transformé les lieux en colonie de vacances. Cette donation aurait été faite peu après la Seconde Guerre Mondiale et pendant de nombreuses années ce sont des rires et des cris d’enfants que les vieux murs ont entendus. Je ne sais pas par contre quand cette colonie de vacances a cessée de fonctionner (peut être avec le décès du prètre ?)

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Avec la petite équipe que nous étions nous avons suivi le chemin montant au château nous avons pénétré àl’intérieur par la suite, dans unepartie du château ouverte à tous les vents où se trouvaient les anciens lavabos en zinc. Une autre partie n’était pas accessible et bien sur il n’était pas question de forcer des portes ou des fenêtres.

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Ce qui nous interessait surtout c’était de reconnaitre les éléments anciens du château comme l’échauguette qui défendait l’accès à la porte principale. Mais également d’apprécier la tranquilité des lieux avec le ruisseau qui formait sa boucle autour du rocher.

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Mais ce qui était encore plus passionnant pour nous, ce fut de reconnaitre les abis sous roche, on ne peut parler de grottes, des cavités qui ont servi à l’époque du catharisme à faire étape pour tous les croyants Cathares qui se rendaient « en pèlerinage » à Montségur pour écouter les prèches des parfaits Cathares (Voir les articles du mois de juillet 2020 : « Le trésor de Montségur » et « La  « Croisade contre les Albigeois »). A Queille il y avait un petit village mais il ne fallait pas mettre en danger les habitants c’est la raison pour laquelle ce sont ces cavités qui servaient de refuge.

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Les chevaliers faydits qui surveillaient les environs, assurant le même rôle que les résistants au cours de la Seconde Guerre Mondiale puisque les terres des co-seigneurs de Mirepoix et ses environs avait remise à Guy de Levis par Simon de Montfort au cours de la « Croisade après les divers méfaits qui ont été précédemment évoqués sur ce blog par les « envahisseurs du Nord » de la France actuelle depuis la Bourgogne, l’Ile de France et d’autres régions. Donation confirmée par la suite par le roi Louis IX.

Le seigneur de Queille un certain Isarn (mais je ne sais quels noms de familles et titres qui étaient les siens) avait fait allégence à Guy de Levis afin de conserver ses biens et ses terres mais il était également un défenseur du catharisme. Il offrait donc un abri sur à ceux qui venaient

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Comme signe de reconnaissance secret, afin d’offrir toute garantie de son attachement au catharisme, on présentait un méreau, simple jeton en terre cuite innocemment conservé dans ses poches ou porté autour du cou. Sur ce méreau se trouvaient dessinés différents signes ou dessins, sans aucun rapport avec le catharisme, dans le cas où ce ne serait pas des sympatisants Cathares mais des gardes croisés soupçonneux qui les fouilles.

C’est ainsi que pendant le siège du château de Montségur qu'Isarn de Queille a contribué à maintenir Montségur approvisionné en nourriture et diverses armes dont des arbalètes.

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Voici pour l’essentiel ce que je connais de Queille mais avant de quitter ce lieu plein de charmes malgré son abandon nous nous sommes malgré tout dirigés vers la petite église voisine qui malheureusement avait été pillée par des voleurs entre autre le pavage et à divers endroits on distinguait clairement les traces de burin  pour récupérer des éléments sculptés. Avant de partir, nous nous sommes arrrétés par respect quelques instants devant le cimetière abandonné et envahi d’herbes folles.

La journée une fois terminée nous sommes tous revenus à Montségur car le lendemain nous devions encore revenir au chantier de fouilles pour la dernière semaine de chantier. Bien évidemment tous les participants à ce chantier étaient des bénévoles adhérents à l’association du GRAME (Groupement Archéologique de Montségur et ses environs).

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Voici pour l’essentiel. J’ai découvert récemment que c’est un couple d’anglais, tombé amoureux des lieux, qui sont devenus les propriétaires et ils ont fait une restauration de belle qualité comme nous  pouvons en juger grace aux photos du château de Queille.

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25 avril 2021

Les farces ou la bêtise du voisin

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Il a toujours été de toutes les époques et de toutes les régions de France de faire de vilains tours ou de bonnes blagues, un peu dans la tradition du premier avril mais ici il n’y a pas de jour réservé c’est quand l’occasion se présente. Encore une chose qui est bien marquée en France, c’est l’esprit de clocher. C’est son propre village qui est le plus beau et où les habitants sont les plus intelligents alors que dans le village voisin ce ne sont que des corniauds, de bons imbéciles qui ne sont pas près d’inventer le fil à couper le beurre.

Voici quelques exemples de ce genre de « l’esprit français ».

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Nous sommes à Aigues-Vives chez le cordonnier. Pendant une veillée le soir au coin du feu, il n’avait été question que de sorciers, de démons, de trésors, de marmites pleines d’écus brillantes au soleil comme celles enterrées dans la « Grotte des enchantées ».

Pierre le berger, qui également était de la veillée, s’était assoupi par la chaleur de l’âtre, remarqua en lui-même que ses grands-parents lui avaient déjà parlé de ces marmites.

Le cordonnier, un coquin toujours prêt à faire une bonne blague, se mit à dire « Que d’écus, quelle montagne d’or, d’argent. Impossible de trouver au village un homme pour m’aider à le prendre au Diable ».

Au mot Diable, tous se serrèrent l’un contre l’autre, par crainte ; les femmes se signèrent et les vieilles marmonnèrent.

Ensuite chacun est rentré chez soi à la fin de la veillée.

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Chez lui, Pierre ne ferma pas l’œil de la nuit. Il s’imaginait déjà propriétaire du trésor.

A l’aurore, le cordonnier vit arriver Pierre qui, en se dissimulant, entra dans la boutique. Pierre lui dit à mi-voix « cordonnier, hier tu demandais un bougre qui n’ait pas peur et bien me voila, je suis celui là ». « Si je suis enfourché par le Diable je ne ferai pas un mouvement. Toi, par contre, qui es dégourdi, si tu me veux je t’aiderai à sortir le trésor de la grotte des enchantées… Tu sais on partagera ». « On partagera, on partagera, fit le cordonnier… Et le Diable ? »  « Avec toi ce n’est rien, tu es dégourdi. Pendant que toi tu l’occuperas avec quelque bêtise, moi je ferai le coup. Tu sais je suis fort, je me chargerai comme un âne ». « Alors tope-là, passe ici cette nuit, après la veillée, nous partirons en cachette. Surtout pas un mot à quiconque, il voudrait sa part ».

Une fois parti, le cordonnier alla voir Jacques de Nino et le mit au courant de l’affaire. « Nous allons faire une farce, nous allons bien rire »

Farces 6

Après la veillée, Pierre et le cordonnier prirent le chemin qui mène à la grotte des enchantées.

A ce moment, la lune qui éclairait le chemin dans la forêt de hêtres, éclairait également l’entrée du trou. Avec l’ambiance nocturne, l’entrée de la grotte paraissait beaucoup plus grande que dans la journée. Arrivés à l’entrée de la grotte. On entendit alors venant de la grotte un bruit curieux qui allait en s’amplifiant. C’est le Diable et tout ses démons qui sont là-dedans » marmonna Pierre et ses jambes tremblaient déjà. « Peur ! Jamais » cria le cordonnier « passe Pierre ! Courage ! » « Passe donc toi gémit pierre le berger de plus en plus effrayé… Je te suivrai » Alors les deux hommes continuent à avancer avec pour simple éclairage la maigre lueur d’une chandelle. Ils avancent l’un après l’autre. A ce moment un souffle venu d’on ne sait où éteint la bougie. « oh !... Que d’or dit le cordonnier » mais en même temps une voix puissante se fait entendre, effrayante, résonnant  partout dans la grotte. « Quel est le fou qui vient troubler mon repos ? Malheureux qui entre, heureux qui sort ! ».Mais déjà Pierre tremblant avait agrippé dans le noir la paroi de la grotte et recroquevillé, effrayé, étourdi, retenait son souffle. Qu’allait-il se passer ?

Farces 7

« Qui es-tu ? » demande la voix « Je suis le cordonnier d’Aigues-Vives, pour vous servir, monsieur le Diable » piaula-t-il d’une voix douce comme le miel. Vous êtes un homme si brave que nous venons vous demander quelques pièces d’or. Nous sommes si pauvres Pierre et moi » »Avance l’homme – répondit le Diable – mes trésors je te les donne mais je veux Pierre à la place » « Je veux Pierre, je veux Pierre ! » « Au secours ! Au secours les démons m’entrainent » et on entend de nouveau ce bruit, on dirait des dizaines de sabots qui dansent dans la grotte « Je veux Pierre, je veux Pierre ! ». Mais Pierre en se signant, les poils de son corps hérissés par la peur, fuyait après être sorti à tâtons de la grotte, sans se retourner  il court vers sa ferme, rentre chez lui à toute allure, arrivé enfin dans sa chambre il se met à prier tous les saints du ciel de le protéger. Il avait l’impression de toujours entendre les voix crier à ses oreilles « Je veux Pierre, je veux Pierre ! » et c’est ainsi qu’il passa la nuit à genoux au pied de son lit à prier.

Enfin le jour arrive, il peut enfin se calmer mais depuis il n’a jamais oser retourner aux veillées chez le cordonnier.

Farces 8

Vous vous doutez surement que de Diable il n’y a jamais eu. C’était simplement Jacques de Nino qui était arrivé à l’avance en apportant avec lui un tonnelet dans lequel il avait mis des bardeaux de bois, sortes de tuiles servant à couvrir le toit des maisons. Quand Pierre le berger et le cordonnier étaient dans la grotte il s’est mis à agiter les tuiles de bois dans le fond du tonnelet au bon moment. Les tuiles de bois donnaient l’impression que les démons dansaient et quand il parlait, c’était dans le tonneau. Cela modifiait totalement sa voix la rendant plus forte, plus lugubre dans la grotte et Pierre le berger ne pouvait pas reconnaitre la voix de Jacques de Nino.

Une fois que Pierre s’était enfui de la grotte ils rallumèrent leurs chandelles et tout redevint calme dans la grotte mis à part les deux compères qui rigolaient fiers de leur mauvais tour joué à Pierre le Berger

Il y a quand même une moralité le cordonnier d’Aigues-Vives a perdu un client, Pierre le berger qu’il n’a jamais revu.

Farces 9

Il y a d’autres manières de tromper son monde comme cela aurait s’est passé à Uchentein en Ariège.

Cette histoire est imaginaire et on peut fort bien la situer dans un autre endroit.

C’était au cours des années 1900 où tout était différent à aujourd’hui. Vint cette année là le moment où les élections municipales approchaient. Le maire réuni à la mairie tout son petit monde d’administrés et leur tient à peu près ce discours : « Mes amis je pense que vous avez été satisfaits de mon administration à la tête de la commune. Si je suis réélu ce sera mieux encore. Les rues du village seront bientôt goudronnées mieux éclairée et la fontaine … Cette fontaine qui est si belle, mais qui a tant besoin d’être restaurée, nous la décaperons, nous la nettoierons, nous la peindrons ».

« Dis aussi que tu y feras couler du vin » hurla une voix dans le fond de la salle.

« Parfaitement, répondit le Maire, elle donnera du vin.

Farces 10

La nuit venue le Maire fit venir son garde champêtre ; « Tu as entendu ce que j’ai dit à la mairie ? » « Oui et et je trouve que vous y êtes allé un peu fort, vous êtes allé trop loin dans vos promesses et encore que du vin coulera à la fontaine ». »C’est bien vrai ! Mais ce qui est dit est dit. Il faut que je tienne cette promesse sinon personne ne votera pour moi. J’ai une idée, j’espère que ça fonctionnera. Tu vas aller fermer la vanne d’arrivée d’eau de la fontaine et tu vidangeras les tuyaux. Tu fermeras le robinet. Pendant ce temps je vais brancher un tuyau à la plus grande cuve de mon chai – Heureusement ma maison est au-dessus de la fontaine – ainsi nous amènerons le vin dans la canalisation de la fontaine.

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Ainsi fut fait et tout fonctionna comme prévu par le Maire.

Le lendemain, lorsque les ménagères viennent remplir leurs cruches (Il n’y a pas l’eau courante à l’époque) elles crièrent « Au miracle ». Tout le monde vient voir, remplis en même temps une deuxième cruche, les ivrognes boivent directement à la fontaine.

Farces 12

En fin d’après-midi, Françonnette revient au village avec ses chèvres. Elles ont l’habitude de boire à la fontaine en passant et Françonnette n’est pas au courant de ce qui se passe. Les bêtes prennent de l’avance pour boire tranquillement mais dès que les bêtes eurent goûté le breuvage elles ont aimé. Ensuite elles se mettent à gambader, à sauter de tous cotés. Il a fallu que tout le monde s’y mette pour les faire rentrer à l’étable et encore la plus jolie manquait à l’appel. Une chèvre toute blanche comme celle de monsieur Seguin.

Farces 13

Peu de temps après, monsieur le curé et son sacristain qui rentraient dans l’église furent surpris d’entendre un grand bruit dans le clocher, comme si on démolissait tout là-haut. « Monsieur le curé, dit le sacristain, je monte voir mais pour sur ce sont des esprits. Allumez un cierge pour m’éclairer » - mais également pour éloigner ces esprits, on ne sait jamais. Arrivé en haut de l’escalier, le sacristain saisi deux cornes et en même temps un bêlement se fait entendre. C’était la chèvre blanche, grimpée là-haut on ne sait comment et heureusement retrouvée pour le plus grand bonheur de Françonnette. Ce que l’histoire ne dit pas, c’est si le Maire a été réélu de sa gentille supercherie. Lui a-t-elle portée chance ? Mais ça lui aura couté un gros tonneau de vin.

Farces 14

Pour finir il y a les moqueries concernant le village voisin ici on est plus intelligent que dans le village d’a coté qui n’abrite que des benêts. Voici ce que l’on dit sur les gens de Ganac un village à cinq kilomètres de Foix dans la vallée de la Barguillère.

Farces 15

Un jour l’empereur Napoléon 1er voulut visiter ce département de l’Ariège dont il avait si bien dit « Que c’est le pays des hommes et du fer ». Le préfet avisa donc tous les maires des communes autour de Foix.

« Ah !, dit le maire de Ganac en ceignant sur son ventre rondelet sa belle écharpe tricolore toute neuve. Il faut y aller. Conseillers municipaux vous êtes tous pompiers. Nous irons faire entendre à l’empereur votre fanfare. Toi Jouspéou qui as été tambour major au régiment tu dirigeras la musique » « Mais je n’ai plus ma canne de tambour major » « La belle affaire ! Tu n’as qu’à prendre un long trognon de chou que tu habilles de papier brillant. Ce sera magnifique ».Allons ! Préparez-vous pour le grand jour.

Farces 16

A la date indiquée, la fanfare fut prête. Tout le conseil municipal était là en grande tenue de pompier et son instrument de musique de la fanfare municipale. Le tambour major en grande tenue également brandissant fièrement son trognon de chou d’où flottait des bandes de papier brillant.

« Bon les amis tout le monde est là ? »  dit le Maire « Je vais compter » « Un, deux trois, et ainsi jusqu’à quatorze » « Parfait et les voici qui traversent le village de Ganac et les villageois sur le pas de la porte les applaudissent. Cinq kilomètres ce n’est pas rien et plusieurs ont emportés quelques gourdes remplies de vin.

En voici une gourde qui tourne et passe de main en main et de goulot en goulot. Puis une deuxième gourde suit le même trajet. « Bon les amis il reste du chemin, repartons ».finalement le trajet avec la petite halte a pris plus de temps que prévu mais ce n’est pas grave on est en avance arrivés aux portes de Foix le Maire dit « « Je vais nous recompter » « Un, deux trois, et ainsi jusqu’à quinze ? Comment quinze on était partis à quatorze. Je recommence » « Un, deux trois, et ainsi jusqu’à quinze ». «  Je n’y comprend plus rien ; toi le tambour-major compte à ma place ». Et voila le tambour-major qui compte « Un, deux trois, et ainsi jusqu’à treize » Comment cela treize ? Tout à l’heure on était quinze. Pendant que le Maire et le tambour-major comptaient une nouvelle gourde avait circulé et on avait également sorti quelques victuailles. Vous avez tous raison arrêtons de compter et mangeons.

Farces 17

Pendant que notre vaillante petite troupe s’est installée pour manger sur le bord du chemin je vous donne l’explication de toutes ces erreurs dans les comptes : Au tout premier comptage le maire avait compté tout le monde sans s’inclure dans le nombre. La deuxième fois, il se compte en premier et donc c’est lui le chiffre en trop. Par contre quand le tambour-major compte à la place du Maire il ne se compte pas et ne compte pas et ne compte pas le Maire donc il en manque deux. Ça va ? J’ai été assez clair ?

Farces 18

Retrouvons notre groupe et de gourdes de vins en gourdes de vin, d’agapes au bord de la route, de comptes plus ou moins précis, notre groupe se décide à partir quelque soit leur nombre et sans se préoccuper de l’heure. Voici notre fière troupe, qui a repris son bel ordonnancement, qui arrive à Foix en haut des allées de Villote le grand axe principal de Foix si joliment bordé de platanes et notre fanfare qui se met à jouer sur le commandement du tambour-major. Quel es ce remue ménage ? se demande –t- on à la mairie de Foix ? Le garde champêtre va à la rencontre du groupe et pourquoi tout ce tapage ? Le Maire de Ganac répond fièrement qu’ils sont venus pour saluer l’empereur et alors le garde champêtre se met à éclater de rire et de leur dire : « Mais l’Empereur, il est passé ce matin, a salué tout le monde.

Farces 19

Tout les compagnies étaient en grand uniforme, bien ordonnées depuis le bas des allées jusqu’en haut où s’installe l’orchestre du bal du 14 juillet. L’empereur a dit qu’il était content d’être là et il est reparti avant même le repas de midi alors pour voir l’empereur, il vous faudra courir vite et longtemps avant de le rattraper.

Farces 20

Tous penauds les pompiers de Ganac sont remontés au village par la route poudreuse et ils n’avaient pas la fière allure du moment du départ. Arrivés au village, quand même ils se reprennent et ils traversent le village de Ganac et les villageois sur le pas de la porte les applaudissent.

Il parait que lorsque la fanfare traverse ainsi le village de Ganac,les villageois sur le pas de la porte les applaudissent, mais tous les enfants se bouchent les oreilles en pleurant et grimacent de douleur d’entendre si mal jouer de la musique. Mais… ça ce sont des mauvaises langues qui disent cela.

Farces 21

 

Farces 22

Château de Queille 1

 

 

18 avril 2021

Le cœur battant des Pyrénées

Cœur battant des Pyrénées 1

Cœur battant des Pyrénées 2

Retournons au pays du rêve et du merveilleux et laissons le conteur commence par « il était une fois ».

Cœur battant des Pyrénées 3

Cette année là, alors que l’hiver n’arrêtant pas de finir ôte enfin son lourd manteau d’hermine qui recouvre les hauteurs, l’ours, symbole de la terre et du ciel, sort de son long hibernement et encore tout ensommeillé pointe son museau hors de la tanière.

Cœur battant des Pyrénées 4

Le printemps à ce signal, ouvre ses pétales et les ruisseaux bondissent entre les pâturages encore engourdis du givre matinal. Les prairies se parsèment d’un beau tapis vert qui s’orne de fleurs aux vives couleurs et dans les vallées, les troupeaux dans les étables s’agitent car c’est bientôt l’heure de la transhumance.

Cœur battant des Pyrénées 5

Avant tout, il faut saluer le printemps et au village on se retrouve joyeusement pour le carnaval, sans oublier les dévotions et les prières que l’on doit aux saints qui protègent les estives.

Cœur battant des Pyrénées 6

Dans la vallée du Riberot, un troupeau est déjà en marche et commence à ascender le long des pentes en direction de la cime légendaire et magique du Mont Valier. Le pâtre, dans sa folie dans sa folie d’arriver le premier à son orrys, sa cabane de pierres dans laquelle il séjournera tout l’été, ne s’est même pas arrêté pour faire une génuflexion dans la chapelle du fond de la vallée.

Cœur battant des Pyrénées 7

 

 

Montner, le berger inconscient vivait ainsi comme un sauvage sur les pentes de la montagne imposante, menant son troupeau où bon lui semblait. Montner, était redouté au village pour ses colères excessives, il adorait également des divinités païennes, se moquant des hommes et défiant le ciel.

Cœur battant des Pyrénées 8

Il avait décidé de mener ses brebis, jusqu’à l’étang rond, tout là haut, près de la cime d Mont Valier. C’était une rude étape et le berger ne s’arrêtait guère pour faire reposer le troupeau.

Alerté par le sifflement strident d’une marmotte, un isard, intrigué par l’étrange cortège, puis il s’éloigna tranquillement, après avoir regardé cette étrange agitation. Le troupeau avançait difficilement, durement mené par notre homme.

Cœur battant des Pyrénées 9

La nuit survint mais l’orgueil de Montner était sans bornes. Toute la nuit le troupeau avança péniblement poussé par le berger colérique et par son chien qui courait haletant d’une brebis à l’autre en mordant parfois le jarret d’une récalcitrante. La montagne est déserte, il n’y a que le pâtre, son chien et les brebis.

Cœur battant des Pyrénées 10

Pourtant, dans l’aube naissante, arrivant par le chemin des crêtes, un voyageur descend à la rencontre du troupeau. Passant à sa hauteur, le voyageur salue le berger et lui demande poliment où il se rend ainsi. « Je conduis mes brebis vers les hauts pâturages » réponds le berger. « Il faut dire si Dieu le veut », « qu’il le veuille ou non, réplique le pâtre, c’st moi qui mène mon troupeau et il va où je le décide et Dieu n’à rien à voir là-dedans ».

Cœur battant des Pyrénées 11

 

A ces paroles… un souffle d’air léger glace les choses… Le soleil se voile. Ce n’est pas la tempête mais c’est une tourmente qui se déchaine et l’impression en est plus effrayante encore. Le temps parait long mais calme revient enfin laissant apparaitre les brebis, le chien et le berger. Ils sont maudits…

Cœur battant des Pyrénées 12

Figés pour l’éternité, changés en pierres. On les voit encore aujourd’hui, dispersés le long de la crête, comme un troupeau, berger en tête, ces « oueillos anticos », « les brebis antiques ». Les pierres blanches qui nous rappellent qu’un berger a enfreint la loi céleste au pied du Mont Valier.

Cœur battant des Pyrénées 13

La montagne a ses légendes. Elles sont nombreuses, parfois merveilleuses, parfois elles sont morales, elles sont contées pour que l’auditoire se serre un peu plus les uns contre les autres, que les enfants tremblent malgré qu’ils soient proches du feu de la cheminée qui est la seule source de lumière dans la pièce enfumée où se déroule la veillée. Mais tout le monde raffole de ses histoires qui font peur car le conteur sait choisir les mots, parler doucement pour que l’on tende l’oreille et soudain parler d’une voix terrible ou alors laisser de longs silences pour que tous attendent la suite de l’histoire.

 

Cœur battant des Pyrénées 14

La « veillée » c’est un moment de partage entre adultes et enfants. La veillée c’est le contraire des réseaux sociaux. Ce ne sont pas des inconnus qui parlent à d’autres inconnus, c’est le moment où l’on se retrouve en famille ou en petit groupe pour partager des moments qui apprennent de vraies valeurs.

Cœur battant des Pyrénées 15

Ce type d’histoire pourrait être aussi celle de « L’homme de pierre », vous ne connaissez pas l’homme de pierre ? Pourtant il est bien là à Saint Jean de Verges en regardant vers le « Roc de l’Huile » on y voit une grosse tête d’homme de pierre… Avec un peu d’imagination on reconnait un visage dans la pierre.

Ce n’est pas une tête comme les autres, elle est le signe d’une terrible malédiction

Cœur battant des Pyrénées 16

Vous devez vous demander qui donc diable est ce géant et voici son histoire si le demandez poliment à madame la fée Remula car c’est sur son domaine que nous promenons nos pas.

Cœur battant des Pyrénées 17

Cette fée est une dame de l’ancien temps qui demeure dans son palais que nous nommons maintenant la grotte du Camaillet. Si vous pénétrez à l’intérieur da cet endroit, c’est une cavité comme les autres, qui ne présente aucun intérêt. Mais si madame la fée accepte de vous laisser entrevoir sa réalité, alors c’est tout autre chose. Une lumière magique éclaire l’endroit richement décoré d’un simple mobilier qu’un roi lui enviera.

Cœur battant des Pyrénées 18

Elle descendait laver son linge, avec des battoirs d’or, au « Roc de l’Huile ». Elle avait également le pouvoir de demander leur passeport à ceux qui se trouvaient dans la « Barque de la Mort »….

Un jour, la fée vit arriver la barque la « Barque de la Mort »….

Elle alla l’attendre au débarcadère qui se trouve précisément à cet endroit.

La mort passait deux individus : Fortunatus et Misèritus.

Cœur battant des Pyrénées 19

Cela se passait à l’époque de Jules César, du temps des romains qui avaient plantés leurs tentes sur les cimes fleuries du massif du Plantaurel qui est un doux relief avant d’arriver aux hautes montagnes des Pyrénées qui s’étirent d’une mer à l’autre comme pour unir tous les peuples.

Cœur battant des Pyrénées 20

Misèritus passa facilement car il avait des papiers en règle. Mais Fortunatus le dernier des romains qui avait sa demeure à la « Tour d’Opio », le plus orgueilleux et le plus terrible bandit de la contrée ne reçu pas l’autorisation de passer. Il manquait la principale signature à son passeport et seule la fée pouvait dans ce cas y poser la sienne.

Cœur battant des Pyrénées 21

La fée Rémula lui reprocha alors tout ce qu’il avait fait de mal dans sa vie, ses injustices, ses colères, ses mauvais traitements, ses fanfaronnades, ses brigandages, en un mot si c’est possible, la kyrielle de ses fautes qui, mises en face du soleil, l’auraient empêché d’éclairer la terre.

Aussi fut-il condamné à rester sur place, debout, sans bouger pour l’éternité.

Cœur battant des Pyrénées 22

Aussitôt l’eau se changea en huile, la fée mit le feu à l’huile, l’huile se changea en feu, le feu fit fondre la roche autour de l’homme, l’homme se changea en pierre. Enfin, l’eau éteignit le feu et seule la la roche resta et l’on ne voit plus que le visage de Fortunatus car ses jambes et tout le reste de son corps s’enfoncèrent dans la terre et la tête seule, cette tête qui n’avait rien voulu écouter, mauvaise tête comme il y en a tant, se voit au même endroit, témoin de la terrible justice quand l’on se trouve, dans ce moment, où l’on exprime son dernier souffle.

 

Cœur battant des Pyrénées 23

Enfin… Non finalement, cette légende se racontait en citant des noms bien connus de ceux qui habitaient là. Ces noms on les trouve sur les cartes d’état major, celles au 1/25000ème éditées par l’Institut Géographique National Celles tracées avant que l’on perce la montagne d’une gigantesque tranchée pour l’aménagement de la Nationale 20 au niveau de Foix et tout fut avalé par ce monstre que l’on nomme le modernisme et ainsi disparut la tour romaine d’Opio au-dessus de Saint Jean de Verges et tous ces lieux que je vous ai nommé.

Cœur battant des Pyrénées 24

Cœur battant des Pyrénées 25

Farces 1

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

11 avril 2021

La Forge du Loup a 2 ans

La ville de la Forge du Loup 1

La ville de la Forge du Loup 2

La ville de la Forge du Loup 3

En effet, cela fait « seulement » un peu plus de deux ans que je travaille sur ce projet de ma maquette de la Forge du Loup. Peu de choses concrètes sont encore visibles mais pourtant tout le travail préparatoire est pratiquement achevé et les travaux  vont avancer à bonne allure. 

Au cours de l’année 2019,  le budget consacré pour la maquette était d’environ 120 euros par mois. J’espérais limiter mes dépenses cette année, mais mes prévisions étaient fausses. C’est environ plus de 180 euros  qui furent dépensés mensuellement en achats divers pour ma maquette. Espérons que cette année je me montrerais plus raisonnable.

La ville de la Forge du Loup 4

Au fur et à mesure, les choses ont pris tournure. Pratiquement chaque jour je consacre  plusieurs heures, , selon mon envie et mon état de santé, à réaliser les éléments qui me seront nécessaires une fois le relief mis en place. A quoi cela servirai-t-il de créer un relief alors que l’on a rien à mettre dessus ? . Selon ma motivation du moment,  je me suis concentré sur plusieurs espaces que je vous fais découvrir su ce blog.

J’en profite pour vous remercier de vous connecter régulièrement et vous êtes de plus en plus nombreux à me lire. Même si vos commentaires m’aideraient surement à m’améliorer je suis déjà encouragé par votre venue sur mon blog.

La ville de la Forge du Loup 5

A ce sujet du blog vous avez peut être remarqué que j’alternais un article consacré à la maquette et la semaine suivante je la consacre à vous faire part de mes connaissances sur la région. C’est-à-dire Ariège, Aude et Pyrénées Orientales principalement. Je ne  m’interdis pas d’évoquer d’autres thèmes comme les modes de vie, croyances et superstitions au moyen-âge ainsi qu’en architecture ou histoire de l’art. Par contre j’écris tout ceci  sans aucune prétentions, je ne suis pas un érudit mais un passionné qui a eu la chance, parfois, de se trouver là où il fallait être et au bon moment.

La ville de la Forge du Loup 6

Vous avez découvert que tout l’espace sur lequel aura  lieu le tournoi de chevalerie (voir les articles du mois de décembre 2019 : « Le diorama « Tournoi de Chevalerie », du mois de mai 2020 : Le « Tournoi de Chevalerie », de juin 2020 :  « L’adoubement du chevalier », et de décembre 2020 : « Les personnages pour le tournoi »

La ville de la Forge du Loup 7

Je vous ai également rédigé en aparté de l’article : « Un nouveau matériel pour un travail plus précis » mes objectifs concernant le château : Je conserve la partie basse-cour en remplaçant simplement une tour carrée par une tour ronde mais je retravaille la partie haute du château.

 Grace à la graveuse découpeuse laser j’élabore  les planches cartonnées pour les toitures (voir l’article du mois de février 2021 « Travaux sur la venelle Charlemagne ») et les résultats sont convaincants (voir les articles : de janvier 2021 : « l’Hôtel particulier de la ville de la Forge du Loup », de février 2021 : « Restauration de la maison de la communauté cathare », de mars 2021 : « L'auberge de la Porte Saint Sauveur »)

Après avoir laissé le temps à la colle de sécher,  le toit de chaque maison est  peint puis vernis avant le rangement. C’est maintenant une cinquantaine de maisons qui sont achevées et rangées en attendant le moment de les installer sur ma maquette.

La ville de la Forge du Loup 8

Je souhaite avant tout confectionner l’ensemble des maisons qui bordent la « rue Montante » qui se trouvera sur la planche mitoyenne à celle où se déroule le « Tournoi de Chevalerie ».

La ville de la Forge du Loup 9

Cela va demander encore beaucoup d’heures de travail mais je travaille par plaisir (les modélistes me comprendront). La priorité va être donnée à la mise en place des renforts latéraux pour les huit plaques qui formeront l’ensemble de la maquette ; renforts qui maintiendront en place les cartons et le papier mâché renforts qui seront ensuite découpés pour épouser le relief.

Je vous propose maintenant de découvrir quelques unes des maisons totalement terminées :

La tonnellerie de la Forge du Loup (voir l’article du mois de juin 2020 : La maison du tonnelier)

La ville de la Forge du Loup 10

Précédemment je vous ai parlé du tonnelier qui évoque cette profession qui a peu changée jusqu’à aujourd’hui et qui demande toujours le même  savoir faire. Le projet pour cette maison était défini il fallait le réaliser, ce qui est fait aujourd’hui. Découvrons la tonnellerie de la Forge du Loup.

Cette petite fabrique étant la seule de la région, le travail ne manque pas entre les besoins en ville et aux environs avec les vignerons aux alentours. On fabrique des tonneaux pour le vin, bien sur, mais également pour le transport et conserver différents liquides. On fabrique aussi à la demande des baquets ou autres récipients dont on pourrait avoir besoin et qui demande le savoir faire du tonnelier.

La tonnellerie étant composée d’un ensemble de bâtiments a été réalisée sous la forme d’un petit diorama qui sera ensuite disposé à l’endroit le plus judicieux sur la maquette. La couverture de l’ensemble des constructions est réalisée avec des tuiles canal.

La ville de la Forge du Loup 11

Le bâtiment principal est en forme de « L » où y trouvent les ateliers et le logement. Dans un de ces ateliers le mérandier fabrique les douelles, ces lattes de bois qui sont mises en forme pour s’imbriquer les unes à coté des autres.. Notre artisan utilise la plane et la colombe (La colombe est un grand rabot fixe, sur trépied, à usage des tonneliers et des emballeurs. La colombe du tonnelier est le plus grand de tous les rabots, il peut atteindre 1,50 mètre. Retourné, il repose incliné sur un trépied, le taillant en haut. Quand il a quatre pieds, il est horizontal. La plupart des colombes sont taillées dans un quartier de cormier pris à cœur. Pour protéger le fer et éviter la détérioration, certains artisans recouvrent la colombe d'un couvercle, maintenu avec des charnières en cuir.et à l’aide de ces seuls outils, il débite des pièces de bois régulières)

La ville de la Forge du Loup 12

Une fois posé sur la colombe, notre mérandier utilise ensuite la plane. (Ces planes droites sont retrouvées dans la plupart des métiers du bois. Seules celles du charron se distinguent par un double biseau).

La ville de la Forge du Loup 13

Dans l’atelier principal le tonnelier dispose les douelles en étoile qui sont ensuite chauffées pour les cintrer.   Elles sont resserrées à l’aide de cercles en fer qui maintiendront entre elles les douelles sans l’utilisation de clous ou de colle.

La ville de la Forge du Loup 14

Les cercles métalliques sont préparés par le cerclier dans sa petite forge située à droite de l’entrée.

La ville de la Forge du Loup 15

La ville de la Forge du Loup 16

 La fille du tonnelier a emprunté un de ces cercles pour s’amuser dans la cour de la tonnellerie. Elle fait rouler le cercle avec un bâton tout en courant à coté.

La ville de la Forge du Loup 17

Tentez l’exercice, ce n’est pas si simple. Il faut coordonner la vitesse de sa course. Suffisamment vite pour que le cercle, ou le cerceau, tienne son équilibre et obéisse aux gestes donnés avec le bâton, mais trop vite non plus, pour courir longtemps.

La ville de la Forge du Loup 18

Attention, il ne faut pas tricher et ne pas utiliser le bâton.

La suite des étapes de fabrication des tonneaux, je vous renvoi vers l’article précédemment présenté  « La maison du tonnelier » du mois de juin 2020).

 

L’étuve « Saint Clément du Loup » (voir l’article du mois de juin 2020 : L’hygiène corporelle au moyen-âge)

La ville de la Forge du Loup 19

Pour ce bâtiment j’ai choisi de poser une toiture en chaume. L’étuve appartient au monastère du même nom. Le monastère est devenu le gestionnaire de cet établissement à la suite d’une donation. Les moines ont confié le fonctionnement de ce lieu à un civil, catholique, bien sur.

La ville de la Forge du Loup 20

Cet établissement réservé uniquement aux hommes propose chaque jour des bains tièdes à sa clientèle au prix de quatre deniers. Si plusieurs hommes partagent le même bain cela ne leur coutera plus que six deniers en tout. Au moyen âge il n’était pas choquant de d’utiliser à  plusieurs le même bain. Il faudra par contre rajouter le prix du drap de bain qui est de un demi-denier pour chaque utilisateur de l’étuve.

Au moyen-âge, tout le monde se lavait régulièrement et les moines de l’abbaye« Saint Clément du Loup », offrant l’hospitalité aux pèlerins de Compostelle, exigeait de ceux-ci, avant de les héberger, qu’ils se soient débarrassés de la poussière du chemin.

La ville de la Forge du Loup 21

Les pèlerins qui n’avaient pas les moyens de se payer un bain dans une étuve devaient se résoudre pour être admis à l’intérieur des bâtiments monastiques à se baigner dans les eaux de la rivière Le loup. En été, ce n’était pas trop difficile de rentrer dans l’eau froide mais certains jours, lorsque la température était plus fraiche, pluvieuse et venteuse, seule la promesse d’un repas revigorant et d’une couchette à l’abri du mauvais temps donnait le courage de pénétrer dans l’eau.

La  « maison aux colombages rouges » (voir l’article du mois de février 2020 : La maison au colombage rouge du quartier Saint Sauveur)

La ville de la Forge du Loup 22

Poser la toiture a été un peu plus délicat étant donné l’orientation des différentes pentes du toit. Chaque face de cette maison se termine en forme de triangle et il a fallu s’adapter aux huit inclinaisons et déclivités qui font la singularité de cette maison.

La ville de la Forge du Loup 23

Le passage sur rue  (article du mois de mars 2020 : Le groupe de maisons avec celle formant un passage sur la rue

La ville de la Forge du Loup 24

La ville de la Forge du Loup 25

Partant des premiers éléments construits, le projet a connu diverses améliorations. Barrant  à un endroit l’ascension de la rue Montante, ces deux maisons forment un passage couvert. Cette disposition se rencontrait pour gagner de la place dans des cités offrant peu d’endroit pour de nouvelles constructions ou pour relier entre eux deux bâtiments appartenant au même propriétaire comme on peu le voir à Carcassonne.

Ce n’est pas la manque de place qui m’a motivé pour faire ce genre de construction mais plutôt pour des raisons esthétiques l’intérêt étant de poser des toitures différentes.

La ville de la Forge du Loup 26

La  maison du « boisselier» (voir l’article du mois d’avril 2020 : La maison du boisselier=

La ville de la Forge du Loup 27

Cette maison est mitoyenne à une autre construction. Il est prévu de les placer pour former la rue Montante.

La  « taverne de la rue Montante» (voir l’article du mois de juillet 2020 : La taverne de la rue montante)

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Commencée il y a un an, il était important, comme toutes les constructions et autres éléments de la maquette, que le travail soit achevé. Après être courageusement arrivé en haut de la rue Montante, une pause sera la bienvenue à la taverne de la rue Montante Cet endroit accueillant est également une adresse appréciée pour se restaurer

La ville de la Forge du Loup 29

Un groupe d’étudiants s’y est également donné rendez-vous pour fêter en terrasse quelques succés au cours de leurs études

La ville de la Forge du Loup 30

La ville de la Forge du Loup 31

La ville de la Forge du Loup 32

 

 

 

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