L'auberge de la Porte Saint Sauveur

28 mars 2021

Cette auberge se trouvera, comme son nom l’indique, à proximité de la porte Saint Sauveur. Elle forme un angle avec la « rue Montante » que nous avons déjà évoqué à plusieurs occasions.

Cette auberge est un établissement important qui peut accueillir et loger de nombreuses personnes.

Les bâtiments que forment les communs où peuvent être remisés chariots et charrettes, avec leurs attelages se trouvent en face de l’auberge et à proximité se trouve un des maréchaux ferrants qui pourra s’occuper de vos bêtes en cas de besoin.

J’avais besoin de créer un bâtiment sur cinq niveaux car la semaine précédente, j’ai terminé une maison en partant de ce croquis dessiné par Eugène Viollet le Duc pour son « Encyclopédie médiévale ». Cette maison une fois construite au 1/72^ème qui est l’échelle de la maquette de « La Forge du Loup », se révélait bien imposante. En effet, si vous regardez le dessin la maison s’étage sur cinq niveaux de la première porte en bas à gauche jusqu’au grenier. La maison était mitoyenne pour deux familles (petit schéma en haut à gauche). Je suis resté fidèle au modèle mais en supprimant les boutiques car dans cette rue il n’y a pas de commerce à l’exception du haut de la rue où l’on trouve une boulangerie et une auberge (articles des mois de février 2020 « La boulangerie du quartier Saint Sauveur » et « La taverne de la rue montante » de juillet 2020).

Pour cette nouvelle construction, je n’ai pas fait d’ébauche préparatoire. Ma démarche est faite, comme souvent, de façon pragmatique. J’ai imaginé le plan dans ma tête avec comme raisonnement : chaque étage est à colombage et en encorbellement s’appuyant sur deux structures carrées.

J’ai donc l’idée de créer deux structures carrées avec deux façades ouvertes vers l’extérieur et les deux faces opposées avec des murs aveugles. Sur ces murs, viendront s’appuyer les étages en encorbellement de la face avant, encadrée par ces deux structures carrées. En retour, perpendiculaire, les deux cotés de l’auberge avec également des étages en encorbellement.

J’ai donc fait le dessin de ces différents étages avec le logiciel « Paint » pour la découpe à l’aide de ma graveuse découpeuse laser. Les étages sont pensés avec les fenêtres des différentes chambres aux étages..

Trois étages pour la façade principale, trois étages pour les petits cotés et trois étages pour les structures carrées en utilisant le trait le plus fin pour la découpe.

Cette méthode a l’avantage, par rapport à l’époque où je dessinais avec Paint, j’imprimais, plusieurs feuilles pour en découper une au scalpel, puis une autre avec les ouvertures (fenêtres, portes, etc.) au minimum en 2 feuilles et parfois même pour la chapelle en 4 feuilles pour la chapelle du château. Je n’ai plus qu’à coller le papier photo avec le crépis sur chaque découpe de colombage et à ouvrir au scalpel la fenêtre.

Après préparation et mise en peinture des encadrements de fenêtres et des colombages des trois étages, collage de ces faces en encorbellement sur les faces aveugles des structures carrées. Le tout sera collé sur du carton rigide sur lequel viendra s’appuyer une des maisons de la « rue Montante ».

Ensuite par un jeu d’assemblages et de collages chaque élément devient solidaire des pièces voisines ce qui donne la possibilité de manipuler cet ensemble sans crainte.

La principale difficulté est de bien discipliner la matière papier et carton, de faire les pliages aux bons endroits puis de s’appliquer et s’armer de patience au moment du collage.

Comme cette fois-ci, j’ai pensé à prendre quelques photos en cours de réalisation, on voit bien comment les différents éléments sont agencés dans cet envers du décor.

Après la photo précédente, j’ai retourné la pièce pour vous montrer l’avant du décor, celui qui sera vu par le public.

Une photo en pénétrant plus au cœur de cette même pièce où l’on voit bien que tout est réalisé avec des cartons de suremballage alimentaire.

L’auberge prend forme au fur et à mesure et pour le rez-de-chaussée qui est une pièce unique avec deux grosses cheminées servant à faire cuire viandes et potages pour les personnes attablées.

J’ai choisi de poser des « petites tuiles plates », la toiture est donc différente des toits voisins. Ce travail de pose de la toiture est grandement facilité par l’utilisation des bandes gravées et découpée avec l’appareil laser mais étant donné la faible largeur des bandes (environ 3 millimètres) le travail avance doucement. Il faut malgré tout rester attentif pour conserver au mieux l’horizontalité.

Le travail s’achève enfin par la peinture de la toiture après avoir fait quelques retouches de peinture sur le colombage pour masquer les pliures et les découpes du carton. Une réflexion similaire à celle du choix des tuiles d’utiliser des touches de couleur différente à celle des constructions voisines.