La Forge du Loup a 2 ans
En effet, cela fait « seulement » un peu plus de deux ans que je travaille sur ce projet de ma maquette de la Forge du Loup. Peu de choses concrètes sont encore visibles mais pourtant tout le travail préparatoire est pratiquement achevé et les travaux vont avancer à bonne allure.
Au cours de l’année 2019, le budget consacré pour la maquette était d’environ 120 euros par mois. J’espérais limiter mes dépenses cette année, mais mes prévisions étaient fausses. C’est environ plus de 180 euros qui furent dépensés mensuellement en achats divers pour ma maquette. Espérons que cette année je me montrerais plus raisonnable.
Au fur et à mesure, les choses ont pris tournure. Pratiquement chaque jour je consacre plusieurs heures, , selon mon envie et mon état de santé, à réaliser les éléments qui me seront nécessaires une fois le relief mis en place. A quoi cela servirai-t-il de créer un relief alors que l’on a rien à mettre dessus ? . Selon ma motivation du moment, je me suis concentré sur plusieurs espaces que je vous fais découvrir su ce blog.
J’en profite pour vous remercier de vous connecter régulièrement et vous êtes de plus en plus nombreux à me lire. Même si vos commentaires m’aideraient surement à m’améliorer je suis déjà encouragé par votre venue sur mon blog.
A ce sujet du blog vous avez peut être remarqué que j’alternais un article consacré à la maquette et la semaine suivante je la consacre à vous faire part de mes connaissances sur la région. C’est-à-dire Ariège, Aude et Pyrénées Orientales principalement. Je ne m’interdis pas d’évoquer d’autres thèmes comme les modes de vie, croyances et superstitions au moyen-âge ainsi qu’en architecture ou histoire de l’art. Par contre j’écris tout ceci sans aucune prétentions, je ne suis pas un érudit mais un passionné qui a eu la chance, parfois, de se trouver là où il fallait être et au bon moment.
Vous avez découvert que tout l’espace sur lequel aura lieu le tournoi de chevalerie (voir les articles du mois de décembre 2019 : « Le diorama « Tournoi de Chevalerie », du mois de mai 2020 : Le « Tournoi de Chevalerie », de juin 2020 : « L’adoubement du chevalier », et de décembre 2020 : « Les personnages pour le tournoi »
Je vous ai également rédigé en aparté de l’article : « Un nouveau matériel pour un travail plus précis » mes objectifs concernant le château : Je conserve la partie basse-cour en remplaçant simplement une tour carrée par une tour ronde mais je retravaille la partie haute du château.
Grace à la graveuse découpeuse laser j’élabore les planches cartonnées pour les toitures (voir l’article du mois de février 2021 « Travaux sur la venelle Charlemagne ») et les résultats sont convaincants (voir les articles : de janvier 2021 : « l’Hôtel particulier de la ville de la Forge du Loup », de février 2021 : « Restauration de la maison de la communauté cathare », de mars 2021 : « L'auberge de la Porte Saint Sauveur »)
Après avoir laissé le temps à la colle de sécher, le toit de chaque maison est peint puis vernis avant le rangement. C’est maintenant une cinquantaine de maisons qui sont achevées et rangées en attendant le moment de les installer sur ma maquette.
Je souhaite avant tout confectionner l’ensemble des maisons qui bordent la « rue Montante » qui se trouvera sur la planche mitoyenne à celle où se déroule le « Tournoi de Chevalerie ».
Cela va demander encore beaucoup d’heures de travail mais je travaille par plaisir (les modélistes me comprendront). La priorité va être donnée à la mise en place des renforts latéraux pour les huit plaques qui formeront l’ensemble de la maquette ; renforts qui maintiendront en place les cartons et le papier mâché renforts qui seront ensuite découpés pour épouser le relief.
Je vous propose maintenant de découvrir quelques unes des maisons totalement terminées :
La tonnellerie de la Forge du Loup (voir l’article du mois de juin 2020 : La maison du tonnelier)
Précédemment je vous ai parlé du tonnelier qui évoque cette profession qui a peu changée jusqu’à aujourd’hui et qui demande toujours le même savoir faire. Le projet pour cette maison était défini il fallait le réaliser, ce qui est fait aujourd’hui. Découvrons la tonnellerie de la Forge du Loup.
Cette petite fabrique étant la seule de la région, le travail ne manque pas entre les besoins en ville et aux environs avec les vignerons aux alentours. On fabrique des tonneaux pour le vin, bien sur, mais également pour le transport et conserver différents liquides. On fabrique aussi à la demande des baquets ou autres récipients dont on pourrait avoir besoin et qui demande le savoir faire du tonnelier.
La tonnellerie étant composée d’un ensemble de bâtiments a été réalisée sous la forme d’un petit diorama qui sera ensuite disposé à l’endroit le plus judicieux sur la maquette. La couverture de l’ensemble des constructions est réalisée avec des tuiles canal.
Le bâtiment principal est en forme de « L » où y trouvent les ateliers et le logement. Dans un de ces ateliers le mérandier fabrique les douelles, ces lattes de bois qui sont mises en forme pour s’imbriquer les unes à coté des autres.. Notre artisan utilise la plane et la colombe (La colombe est un grand rabot fixe, sur trépied, à usage des tonneliers et des emballeurs. La colombe du tonnelier est le plus grand de tous les rabots, il peut atteindre 1,50 mètre. Retourné, il repose incliné sur un trépied, le taillant en haut. Quand il a quatre pieds, il est horizontal. La plupart des colombes sont taillées dans un quartier de cormier pris à cœur. Pour protéger le fer et éviter la détérioration, certains artisans recouvrent la colombe d'un couvercle, maintenu avec des charnières en cuir.et à l’aide de ces seuls outils, il débite des pièces de bois régulières)
Une fois posé sur la colombe, notre mérandier utilise ensuite la plane. (Ces planes droites sont retrouvées dans la plupart des métiers du bois. Seules celles du charron se distinguent par un double biseau).
Dans l’atelier principal le tonnelier dispose les douelles en étoile qui sont ensuite chauffées pour les cintrer. Elles sont resserrées à l’aide de cercles en fer qui maintiendront entre elles les douelles sans l’utilisation de clous ou de colle.
Les cercles métalliques sont préparés par le cerclier dans sa petite forge située à droite de l’entrée.
La fille du tonnelier a emprunté un de ces cercles pour s’amuser dans la cour de la tonnellerie. Elle fait rouler le cercle avec un bâton tout en courant à coté.
Tentez l’exercice, ce n’est pas si simple. Il faut coordonner la vitesse de sa course. Suffisamment vite pour que le cercle, ou le cerceau, tienne son équilibre et obéisse aux gestes donnés avec le bâton, mais trop vite non plus, pour courir longtemps.
Attention, il ne faut pas tricher et ne pas utiliser le bâton.
La suite des étapes de fabrication des tonneaux, je vous renvoi vers l’article précédemment présenté « La maison du tonnelier » du mois de juin 2020).
L’étuve « Saint Clément du Loup » (voir l’article du mois de juin 2020 : L’hygiène corporelle au moyen-âge)
Pour ce bâtiment j’ai choisi de poser une toiture en chaume. L’étuve appartient au monastère du même nom. Le monastère est devenu le gestionnaire de cet établissement à la suite d’une donation. Les moines ont confié le fonctionnement de ce lieu à un civil, catholique, bien sur.
Cet établissement réservé uniquement aux hommes propose chaque jour des bains tièdes à sa clientèle au prix de quatre deniers. Si plusieurs hommes partagent le même bain cela ne leur coutera plus que six deniers en tout. Au moyen âge il n’était pas choquant de d’utiliser à plusieurs le même bain. Il faudra par contre rajouter le prix du drap de bain qui est de un demi-denier pour chaque utilisateur de l’étuve.
Au moyen-âge, tout le monde se lavait régulièrement et les moines de l’abbaye« Saint Clément du Loup », offrant l’hospitalité aux pèlerins de Compostelle, exigeait de ceux-ci, avant de les héberger, qu’ils se soient débarrassés de la poussière du chemin.
Les pèlerins qui n’avaient pas les moyens de se payer un bain dans une étuve devaient se résoudre pour être admis à l’intérieur des bâtiments monastiques à se baigner dans les eaux de la rivière Le loup. En été, ce n’était pas trop difficile de rentrer dans l’eau froide mais certains jours, lorsque la température était plus fraiche, pluvieuse et venteuse, seule la promesse d’un repas revigorant et d’une couchette à l’abri du mauvais temps donnait le courage de pénétrer dans l’eau.
La « maison aux colombages rouges » (voir l’article du mois de février 2020 : La maison au colombage rouge du quartier Saint Sauveur)
Poser la toiture a été un peu plus délicat étant donné l’orientation des différentes pentes du toit. Chaque face de cette maison se termine en forme de triangle et il a fallu s’adapter aux huit inclinaisons et déclivités qui font la singularité de cette maison.
Le passage sur rue (article du mois de mars 2020 : Le groupe de maisons avec celle formant un passage sur la rue
Partant des premiers éléments construits, le projet a connu diverses améliorations. Barrant à un endroit l’ascension de la rue Montante, ces deux maisons forment un passage couvert. Cette disposition se rencontrait pour gagner de la place dans des cités offrant peu d’endroit pour de nouvelles constructions ou pour relier entre eux deux bâtiments appartenant au même propriétaire comme on peu le voir à Carcassonne.
Ce n’est pas la manque de place qui m’a motivé pour faire ce genre de construction mais plutôt pour des raisons esthétiques l’intérêt étant de poser des toitures différentes.
La maison du « boisselier» (voir l’article du mois d’avril 2020 : La maison du boisselier=
Cette maison est mitoyenne à une autre construction. Il est prévu de les placer pour former la rue Montante.
La « taverne de la rue Montante» (voir l’article du mois de juillet 2020 : La taverne de la rue montante)
Commencée il y a un an, il était important, comme toutes les constructions et autres éléments de la maquette, que le travail soit achevé. Après être courageusement arrivé en haut de la rue Montante, une pause sera la bienvenue à la taverne de la rue Montante Cet endroit accueillant est également une adresse appréciée pour se restaurer
Un groupe d’étudiants s’y est également donné rendez-vous pour fêter en terrasse quelques succés au cours de leurs études