Le modélisme, un loisir, une passion

Etant donné que mon blog est de plus en plus fréquenté et que des lecteurs de France et même du monde entier viennent régulièrement lire chaque nouvelle parution de la semaine, je vous propose dorénavant de trouver de temps en temps (une fois par trimestre je pense) au début de l’article de la semaine une « Table des Matières » qui permettra à chacun de retrouver plus facilement le ou les divers articles susceptibles de l’intéresser. Pour cela, vous repérez le mois et l’année de parution puis vous vous rendez dans la section « Archives » sur la colonne gauche du blog pour sélectionner la parution que vous désirez consulter.

Table des matières :

Décembre 2019

Création du blog « La Châtellenie de la Forge du Loup »

Le contexte de la future maquette

Naissance du projet et première ébauche

Retour sur le projet et son organisation

Les personnages choisis pour le décor

Le diorama « Tournoi de Chevalerie »

L’organisation de mon travail au quotidien

Les maisons de ville sur la maquette

La maison du forgeron de la Porte Saint Sauveur

La chapelle du château comtal de la Forge du Loup

Qu’est-ce que le moyen âge ?

Le logis seigneurial

Janvier 2020

Le château, son installation sur la maquette

Les escaliers de la basse-cour du château

La cour d’honneur du château

La nouvelle organisation de l’atelier

La dernière touche aux toitures provisoires du château

Février 2020

La maison au colombage rouge du quartier Saint Sauveur

La boulangerie du quartier Saint Sauveur

Mars 2020

La maison du pêcheur

La maison du maître tisserand

Le groupe de maisons avec celle formant un passage sur la rue

Les  rues et les places sur la maquette

Le bilan de l’avancée des travaux après 12 mois de travail

Le pont à péage fortifié

Avril 2020

Souvenirs, souvenirs

La maison du maréchal ferrant

La maison du pêcheur

La maison de la lavandière

La maison du boisselier

La maison de la dentellière

Le « Tournoi de Chevalerie » 1

Mai 2020

Le « Tournoi de Chevalerie » 2

La maison de la communauté Cathare

La maison du mandelier

La maison du cirier

L’orshalers

Le chant du troubadour

Juin 2020

L’adoubement du chevalier

La maison du tonnelier

La fontaine embarrassée

L’hygiène corporelle au moyen-âge

Juillet 2020

Le trésor de Montségur

Vidéo : Carcassonne la dentelle de pierres

La  « Croisade contre les Albigeois »

Les mystérieuses Pyrénées

La taverne de la rue montante

Août 2020

La maison du drapier

La maison du vannier

Les enchanteresses de Lectoure

La venelle Charlemagne

La menuiserie pour la base de la maquette

Septembre 2020

Vidéo : Paul Fort, le prince des poètes

La mise en forme du relief

Les sabots et le lac de Bethmale

La mise en forme de la 1^ère partie du relief

Les chemins de Compostelle

Octobre 2020

L'eau potable, au château et en ville

La Dame Blanche de Puivert

Le souffle du Graal

Eaux vives, eaux dormantes, eaux guérisseuses

Vals la carolingienne

Novembre 2020

L'importance de l'église au moyen-âge

Mirepoix la médiévale

Le montreur d'ours

Il était une ... Foix

Décembre 2020

Les personnages pour le tournoi

Le nouvel aménagement de l'atelier

Les aventures de Jean de l'Ours

La Dame des Glaces - Nativité

Voici que nous passons le cap d’une nouvelle année. C’est le moment pour des vœux pour un avenir plus radieux mais, comme chaque année, les bonnes résolutions fondent comme neige au soleil au cours des mois. J’en profite pour revenir aux tous débuts de mon projet pour me rendre compte que je ne me suis pas lancé les yeux fermés dans ce projet mais, au contraire, ce sont mes expériences personnelles et mes envies qui m’ont amenées à me lancer un défi supplémentaire. Je reprends une partie de l’article « Souvenirs, souvenirs » (paru en avril 2020) car entre temps grâce à Claude Fraval (Spécialiste de la vidéo pour l’AFAN) (Association Française des Amis du « N ») qui a filmé en détail les modules que j’avais construits lorsque je faisais partie de cette association - et à laquelle je dédicace cet article – qui m’a ainsi permis de retrouver des images de mon travail de l’époque car à cette période je ne pensais pas à  prendre des photos.

Mes premières maquettes étaient déjà de bonnes dimensions. A l’image de cette maquette d’une ville médiévale (déjà) qui mélangeait allègrement le HO pour les bâtiments et le 1/72^ème pour les personnages. Je me souviens entre autre d’une colonne d’archers à cheval réalisés avec pour le bas et les chevaux de lanciers napoléoniens (l’actuelle garde républicaine) et pour le haut d’archers de la boite « Robin Hood » de chez Airfix. J’avais utilisé également des personnages de la boite « Sheriff de Nottingham » également de chez Airfix. Ces personnages sont très difficiles à trouver car ils ne sont plus produit actuellement même si ils restent parfois sur certains catalogues de E-Commerce. 

J’avais également réalisé une gare terminus en HO sur deux panneaux de porte placés bout à bout à l’horizontale qui impressionnait fortement les jeunes dont je m’occupais à l’époque par mon métier d’éducateur. C’est à l’un de ces jeunes que j’ai offert mon travail une fois terminé car je n’ai pas d’attachement particulier pour mon travail achevé.

J’ai fait une petite incartade vers le 1/48^ème avec des figurines en étain pour le plaisir de la peintre qui demande pour ces sujets une grande concentration.

Au début des années 2000, j’ai attrapé le virus du modélisme ferroviaire à l’échelle N, le 1/160^ème. Affilié à l’AFAN, j’ai participé au salon « Le mondial de la maquette et du modèle réduit » au palais des expositions de la Porte de Versailles là où se déroulent les grands salons comme le « salon de l’agriculture », la « Foire de Paris », le « salon de l’auto ». Sans avoir le même prestige que ces grands salons, cette exposition accueillait sur 9 jours de salon 100 000 visiteurs. Le Mondial du Modélisme est un salon se déroulait depuis 1979 au parc des expositions de la porte de Versailles à Paris ou au parc des expositions du Bourget en France.

Anciennement Salon de la Maquette et du Modèle Réduit, puis Mondial de la Maquette et du Modèle Réduit, il est nommé le Mondial du Modélisme en 2007.

C'est l’élite mondiale du modélisme, de la maquette, de la figurine et de la miniature qui se retrouvait chaque année pour faire admirer aux quelques 100 000 visiteurs leurs réalisations.

Le salon se composait de plusieurs espaces dédiés à chacune des disciplines du modélisme :

Le modélisme ferroviaire regroupant les réseaux présentés par la Fédération Française de Modélisme Ferroviaire qui représente les diverses associations et fédérations de modélisme ferroviaire. Les principales échelles de trains sont : le « O » (échelle 1/43.5è"‘e), le « HO » (échelle 1/87ème), le « N » (échelle 1/160ème) ou encore le « Z  » (échelle 1/220ème).

Autour d’un plan d’eau de belles dimensions se retrouvaient les passionnés de modélisme naval

Une zone fermée par des filets de protection permettait de faire évoluer les divers engins volants (de la montgolfière au vol acrobatique) des amateurs de modélisme aérien.

Le tracé d’une mini piste de karting, réservé aux évolutions du monde du modélisme automobile

Les Figurines en plomb, la Robotique et l’outillage, voire les maisons de poupées, étaient également représentées dans ce salon proposant également le Salon des jeux pour les amateurs avec la présence d'éditeurs de jeux dont des jeux de figurines avec séances de démonstration et d'initiation.

Quelques 200 exposants en relation avec l'univers du modélisme présentaient également sur leurs stands leurs nouveautés et une partie de leur production, vaste marché en constante progression.

L'association Française des Amis du N (l'AFAN) dont le siège social se trouve au 79 rue du Faubourg Poissonnière à Paris, s'est donnée pour rôle de promouvoir les trains à l'échelle N (le 1/160ème), principalement les modèles de trains ayant circulé en France.

L'association participe à de nombreuses expositions, grâce aux efforts de ses membres, tant en France qu'à l'étranger.

Ayant moi même présenté mon réseau au cours d'expositions ferroviaires à Villebon, Saint-Mandé et à Verrières le Buisson, Plusieurs de mes modules ont été sélectionnés pour former le grand réseau modulaire de l'AFAN pendant les salons des Mondial de la Maquette et du Modèle Réduit de l’année 1999 et 2001.

La découverte de ce réseau vous sera proposée à la fin de ce dossier.

Avec plusieurs membres de l'association, nous avons constaté que le simple fait de faire circuler des rames sur notre réseau n'était pas suffisant pour retenir l'attention des visiteurs qui jetaient un regard blasé en direction de notre stand. Il nous fallait imaginer une animation qui fasse pénétrer dans l'univers de cette échelle minuscule. Cet inconvénient est en fait son avantage ; il permet de réaliser des modules représentant des sites réels avec des compositions de rames telles qu'elles le sont ou l’on été dans la réalité.

Après avoir résolu divers problèmes matériels et d’organisation, nous avons présenté au cours du salon de 1999 la « Grande Parade du train Miniature à l’échelle « N ». Tous les jours à heures fixes j'ai fait pendant 30 à 45 minutes l'animation de cette présentation qui se voulait être un véritable spectacle avec le défilé de 30 à 50 trains ayant, pour la majorité, circulé sur le réseau ferré français.

De nombreuses personnes étaient nécessaires pour la mise en œuvre de ce spectacle et chacun avait un rôle bien précis à tenir. Les trains étaient posés sur une table selon leur ordre de passage et deux personnes étaient chargées de placer sur les rails les divers trains sur une gare « cachée ».

Un « aiguilleur » prenait la relève et faisait partir ces trains à intervalles réguliers. La longueur du réseau réclamait une alimentation électrique en divers points du réseau formant des « cantons » indépendants les uns des autres et à chaque canton une personne était chargée de délivré la juste tension électrique afin que les trains passent de l'un à l'autre en respectant une allure régulière. Sur une zone « terminale » cachée il fallait finalement une personne chargée de retirer les trains arrivant au fur et mesure où ceux-ci avaient parcouru la totalité du réseau utilisé pour « la grande parade ».

Mon rôle en tant qu’animateur de « La Grande Parade du Train Miniature » était de concevoir une présentation claire pour chaque train qui allait défiler. Cette présentation a été conçue à partir d'une vaste documentation personnelle, concernant le type de matériel, ses caractéristiques, les régions dans lesquelles il circulait, ses années d’exploitation, etc. Pour certaines rames importantes dans l'histoire des chemins de fer français, telles que les trains « Mistral », « Capitole », « Flèche du Nord » « Talgo

Catalan », « Mozart », « Orient Express », « les Trains Europe Express », « les trains Corail », « les rames de TGV », etc... Je complétais mon discours en donnant des précisions sur le type de liaison, les villes de départ et d’arrivée avec, éventuellement, les autres villes desservies, les principaux horaires, les particularités et innovations de ces trains.

Afin de rendre ma présentation accessible et adaptée à l'ensemble du public assistant à cette Parade Ferroviaire, je ponctuais à certains moments mon commentaire d'anecdotes ou de faits divers pour satisfaire la curiosité et garder l'attention du public.

Pendant cinq années, 1999, 2000, 2001, 2002 et 2003 j'ai assuré cette prestation d'animateur et d'organisateur de la « Grande Parade du Train Miniature à l’échelle « N »contribuant ainsi à mieux faire connaître les qualités et avantages de cette échelle et permettre son développement.

Cette animation réunissait un public nombreux installé le long des quelques 60 à 100 mètres de façade de notre réseau modulaire. Il admirait principalement les longues rames composées à l'identique de la réalité et l'effet de voir un train « Capitole » avec sa motrice tractant ses 12 voitures décorées dans leur même livrée spécifique ou un train de marchandises avec deux locomotives accouplées pour remorquer une rame complète de 64 wagons céréaliers créait un fort impact visuel sur les spectateurs de tous âges.

Nos efforts ont été salués par la presse spécialisée qui a évoquée nos prestations sur les articles ou reportages parlant de ce « Mondial de la Maquette et du Modèle réduit ». En voici une sélection :

« Loco Revue » n°625 de mai 1999 : « A grand renfort d'une généreuse sonorisation, une « grande parade du N » présentait, ponctuellement, d’une manière didactique les trains qui y circulaient. Et croyez bien que cette bruyante opération, calquée sur les us et coutumes des avions et automobiles radiocommandées, a obtenu un succès populaire considérable !

« Le Train » n°134 de mai 1999 : « L'AFAN, quant à elle, n'était pas en reste en ce qui concerne la promotion de son échelle de prédilection, et présentait la « grande parade du N ». En faisant circuler nombre de convois composés, comme il se doit, de matériel ayant marqué l’histoire de cette échelle, le tout agrémenté de commentaires de présentation des machines et autres autorails, permettant au grand public de s'initier tant en ce qui concerne le chemin de fer réel que les modèles réduits ! »

« Loco Revue » n°636 de mai 2000 : « L'AFAN a le sens du spectacle l On dit que le N est mal vu parce qu’il est mal regardé... Perdus sous les hautes voûtes du Palais des Expositions, ces petits trains à l'échelle 1/160 n'ont aucune chance d'intéresser le grand public des visiteurs sans une mise en scène appropriée. Fort heureusement, l'Association française des Amis du N (AFAN) est là... Connaissez-vous la grande parade du N ? Moi, si j'étais directeur d'une chaîne de télé, j’embaucherais, sans hésiter, pour mon « prime time », le concepteur du stand et le présentateur de cet étonnant spectacle qui attire une foule considérable, sur trois rangées, tout autour du grand réseau modulaire »

 « Le Train » n° 157 de mai 2001 : « Le public a apprécié de nouveau la « grande parade du N », un véritable défilé de matériel roulant mis en scène sur l'imposant réseau modulaire de l'AFAN et complété par des commentaires fondés. »

« RMF » n° 434 de mai 2001 : « Ce réseau a bénéficié d'une animation intelligente avec explication au public des différentes rames de trains présentées, donnant la composition et les caractéristiques principales du matériel roulant et même les horaires des trains réels : Talgo, Capitole, rames de Fret, TGV. Une installation vidéo tout au long du parcours des trains permettait au visiteur de suivre le parcours du train. Ceci a beaucoup d'intérêt lorsque la foule s'agglutine le long des barrières et qu'il est impossible d'avoir un accès visuel sur le réseau. Les interventions manuelles ont été limitées accréditant la fiabilité de l'installation ».

« Rail Passion» n° 60 de juin 2002 : « L'Association française des amis du N (AFAN) a reconduit son grand réseau modulaire normalisé. Les nombreux trains qu’on peut y voir servent de support aux grandes parades initiatiques, commentées devant un public visiblement captivé par les explications et par les compositions réalistes se faufilant dans des tranches de paysage variées et ô combien évocatrices ».

A la découverte d'un réseau dans le Sud-ouest (Réseau imaginaire)

Après avoir pris le temps de la réflexion, j’ai choisi la solution de créer un réseau étagère qui me permet d’apprécier le décor lorsqu’il est rangé tout en occupant peu de place. J'ai commencé à réaliser de petits dioramas qui par la suite ont pris place au fur et à mesure sur ce qui deviendra un module. Cette méthode m'a permis de travailler les plus petits détails de chaque diorama pour une vision, par la suite, des plus réalistes.

Le réseau était constitué de 4 modules de 150 cm sur 45 cm. L'infrastructure est constituée de plaques de contre plaqué de 8 mm d'épaisseur et une traverse de contre plaqué posée en équerre qui rigidifie le plateau

À ce moment je ne connaissais pas encore l’AFAN et les normes de leurs modules, ce qui explique ce choix personnel. Par la suite deux nouveaux modules sont venus se placer à chaque extrémité pour rejoindre les côtes utilisées par tous les utilisateurs du N.

J’ai placé le décor puis les voies à 5 cm au dessus du plateau reposant sur des plaques de carton plume. La légèreté de ce matériau n'a posé aucun de problème de roulement pour les trains et permettait d'avoir une insonorisation excellente par rapport à des voies reposant directement sur un plateau même avec une feuille de liège entre la voie et le plateau. La légèreté et la résistance du carton plume a dirigé mon choix par rapport au contreplaqué pour un coût sensiblement équivalent avec des apports d'une pâte à modeler spéciale car légère également et durcissant à l'air (se trouvant, par exemple, chez Rougié et Plé et idéale pour nos travaux mais qui a pour défaut un prix de vente très élevé). Pour des reliefs importants, le papier mâché a bien sur été utilisé. La position du décor a 5 cm au dessus du plateau m'a permis de faire des reliefs en creux pour l es fossés ou les cours d'eau.

L'ensemble des constructions (gare, dépôt, fermes, maisons, etc..) ont été construites soit à partir de fines plaques de carton plume ou du carton d'1 mm, soit avec des boites du commerce mais détournées de leurs emplacements selon mes besoins (kit-bashing) ou plus simplement des produits en plâtre des artisans.

Les Modules de la gare d’ « Audiel ».

Découvrons rapidement ces modules en commençant par la gare nommée Audiel. Après avoir débouché d’un tunnel dominé par les ruines d’un château médiéval, on y pénètre après être passé sous le pont routier sur lequel se trouvent quelques vaches se dirigeant vers un pré voisin. Nous entrons en gare par un aiguillage triple qui permet d'accéder aux deux voies à quai et à une voie de garage. La gare est à quai court et elle peut servir de gare de croisement puisque notre ligne est à voix unique. En quittant la gare et le village d'Audiel où se remarque la maison du vigneron avec ses deux grosses cuves en bois dans lesquelles vieillit le vin des vignes (rien n'y manque, les gens à la tâche, les poules qui picorent dans la cour, des oies, maîtres de la petite mare, le tas de fumier, etc.., et un chat se promenant sur le faîte du mur. En quittant la gare, nous franchissons le passage à niveau automatique avant de nous engager sur le petit pont franchisant le ruisseau, la Vive. (Changement de module). Nous nous engageons maintenant sur un tronçon de voie en remblai. Avant de passer au-dessus, de deux ponts routiers, nous pouvons remarquer une ferme possédant un joli colombier typique de la région. Voici que nous allons pouvoir regarder au milieu des vignes une cabane en pierre, nommée capitelle dans la région, à proximité de la route. (Changement de module). Nous nous approchons d'un aiguillage qui permet d'accéder à l'embranchement privé de la scierie de « Bois Redon >>. Dans un pré, paissent quelques vaches à proximité d'un dolmen, vestige d'un lointain passé. (Changement de module). La voie passe maintenant sur un pont métallique à treillis qui franchit la rivière « la Boulée ». En amont d'une petite chute, sur cette rivière, on voit un vieux pont roman qui permet de se rendre à une ferme rustique d'où part un sentier de randonnée pédestre qui mène aux ruines du vieux château de « Castelbel ». Notre ligne de chemin de fer pénètre dans un tunnel qui passe sous les ruines du château. (Changement de module). Nous débouchons à proximité de la mine du «Boccard » mine exploitée pour son plomb argentifère. Un petit locomoteur, tractant ou poussant deux à trois tombereaux, fait la navette entre les galeries de la mine, à l’usine où il alors traité.

Dans l’idéal il aurait fallu que j'en reste là en construisant un module à chaque extrémité servant de boucle de retournement et de gare cachée, permettant alors de se connecter aux normes de l'AFAN. Mais voilà, insatiable, il a fallu que m’attelle à la construction de nombreux autres modules au point d'en arriver à ne plus avoir de place où présenter mes modules sur des étagères et ne pouvant monter le circuit qu'à de très rares occasions, pour des expositions.

En guise de conclusion, remarquons que j'ai choisi de laisser dans mes constructions, une large place au paysage composé de collines et de reliefs parfois plus montagneux au milieu duquel la petite voie ferrée se fraie naturellement un passage ; en allant à l'encontre des règles habituelles où l'on trace en premier ses emprises de voies et par la suite, on réfléchit à la création du décor. Le résultat donne que nous avons peu d'emprises ferroviaires (gares voyageurs, marchandises ou triage) et beaucoup de paysage. La philosophie est différente mais en modélisme ferroviaire, il y a la place pour tout le monde.

Les Modules de la gare de « Naurouse ».

J’ai voulu créer un ensemble de modules d’une ligne de chemin de fer  à deux voies avec une grande gare de passage avec les quais abrités par une grande verrière couvrant les deux quais suffisamment longs pour permettre l’arrêt  de longues rames de voyageurs. Le premier module débute par un passage routier supérieur avec un pont en béton moderne. Sur la route, en sortie de la ville de Naurouse on voit une discothèque et en face un grand garage avec ses pompes à essence, son magasin avec la caisse et une boutique proposant divers produits ; journaux, boissons, sandwichs. La double voie électrifiée de chemin de fer se trouve au premier plan et en avant de la traversée de la gare une série d’aiguillages permet de diriger les rames vers chacun des quais de la gare de Naurouse d’où part une voie parallèle menant à une remise pour 3 motrices avec divers installations pour l’entretien  et p éparer la mise en circulation des machines (plein de gasoil et de sable pour l’adhérence). La ville en arrière plan est surélevée et le talus laisse place à un mur maçonné à hauteur  du pont précédemment cité avec la rue et ses maisons en arrière plan ; certaines pavillonnaires et, au niveau de la gare, s’élèvent de petits immeubles dans le style haussmannien.

La gare se trouve au centre de ces  4 modules qui font 1 m 50 de long sur 60 cm de profondeur. Elle est desservie par une station d’autobus, d’une station de taxis et un parking permet le stationnement des voitures. Une série de mats d’où pendent des oriflammes aux couleurs de différents pays de la communauté européenne ornent la place de la gare d’où part une rue qui passe sur un pont en fer et rejoint ainsi la ville de Naurouse.

Sur un champ, au premier plan, un grand chapiteau de cirque a été monté. Les différents camions et véhicules aux couleurs du cirque Pinder stationnent tout autour avec  la caisse permettant l’accès au chapiteau et à la ménagerie du cirque. En sortie de la gare de Naurouse une série d’aiguillages  guide les trains vers la double voie électrifiée de la ligne de chemin de fer. L’ensemble des appareils de voie et la signalisation sont commandés depuis le poste d’aiguillage moderne qui  se trouve à proximité  de la gare juste avant le pont en fer. La ville de Naurouse est représentée par cette rangée de bâtiments qui borde la rue soutenue par un long mur constitué d’un appareillage de pierres en granit avec une barrière garde fou le long du trottoir qui permet de longer les voies de la gare. Face à la gare un bâtiment en briques, est l’hôtel de ville, de style Louis XIII, à trois porches au niveau de la rue ouvrent la perspective sur un jardin à la française. Au-dessus, à l’étage, une grande salle ornée de boiseries et de grandes fenêtres laissant pénétrer la lumière du jour sert de salle des mariages et de réception. Plusieurs rues partent de cette grande rue longeant les voies de chemin de fer  et au pied des immeubles on trouve des magasins, des bars restaurants, un cinéma. Les immeubles sont de 3 à 6 étages et ils sont réalisés par différents éléments de kit-bashing permettant de donner des styles différents à chacun de ces immeuble et maisons.

En guise de conclusion : Je ne dois pas le cacher, si je me suis mis en premier à la peinture de personnages miniature au 1/72^ème, c’est qu’étant hypernerveux, j’ai trouvé cette solution de peindre la soixantaine de soldats (on a un vaste choix selon les époques depuis l’antiquité jusqu’aux conflits modernes) contenus dans une boite. Cela me permettait de contrôler mes tremblements nerveux et à rester concentré.

Mais il y a également une autre raison ! Cela permet de libérer son imaginaire, de s’inventer en rêve un monde selon ses goûts. On oublie les petits et gros tracas du quotidien et de sa journée, de s’évader et on est le roi de son petit royaume, on le façonne et on corrige le monde réel.

Bien sur, cela ne dure qu’un moment, après ce temps de rêvasserie plus ou moins long ou quand on se réveille.

En bref, vous allez peut être penser que je suis resté un adolescent voir un enfant attardé… Mais j’ai choisi ce passe-temps plutôt que d’aller au bistrot ou faire je ne sais quelle connerie.