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La seigneurie de la Forge du Loup
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La seigneurie de la Forge du Loup
  • Création d'une maquette à l'échelle 1/72 ème représentant une ville du moyen-âge. Son château, sa foire annuelle, un tournoi de chevalerie, le pont à péage. Un futur outil didactique pour les scolaires. Découvrez le projet en visitant les archives de 2019
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13 décembre 2019

Qu’est-ce que le moyen âge ?

Je profite de l’occasion de ce repos forcé (plusieurs parties d’une maquette sont assemblées et je dois attendre un bon moment le séchage de la colle) afin de ne pas « bâcler » le travail.

Je vais préciser différents éléments concernant  la période choisie pour la maquette.

Puylaurens 2

En France, il est d'usage d'utiliser la date du baptême de Clovis, le premier roi des Francs et régnant sur une grande partie de la Gaule (entre 498 et 504) pour définir le début du moyen-âge.

Représentation village

Si je choisi le haut- moyen- âge, environ les années 1200, nous avons un château et quelques maisons autour. Mais le développement urbain est balbutiant. Les paysans doivent encore se rendre au moulin pour faire moudre les céréales et faire cuire le pain au four banal.

Guerre 100 ans

 

Je choisi donc la période de la fin de la guerre de cent-ans avec la victoire des français sur l’Angleterre (bataille de Castillon).

C’est la période où se développe la bourgeoisie ; les guildes marchandes prennent de l’importance et les villes obtiennent ou rachètent des chartes leur octroyant plus de liberté. Le commerce devient plus actif car l’avenir se montre plus serein. Les maisons et les châteaux s’ouvrent à la lumière du jour avec l’ouverture de fenêtres avec  un réel progrès dans le travail du verre fermant le passage des courant d’air et réchauffant ainsi les pièces de la maison ou du château.

la france au moyen-age

Nous sommes dans ce moment où nous arrivons à la fin du Moyen-âge mais ce n’est pas encore le début de la Renaissance. L’architecture civile, militaire ou religieuse, intégrant divers style est variée, permettant de mélanger divers types de construction.

Les Très Riches Heures du duc de Berry

La ville est séparée du monde rural par l'enceinte fortifiée, quelquefois renforcée par un château fort où sont installés les soldats du seigneur. L'enceinte est percée de portes fortifiées, le plus souvent munies de deux ponts-levis (un pour les piétons, un autre pour les chariots et les cavaliers). Le soir la ville s'enferme derrière ses murailles. Les voyageurs attardés doivent rester dehors. Cela favorise la création d'auberges et d'hôtels avec les bâtiments pour les bêtes à l'extérieur aux portes des villes : ce sera le début de la formation des faubourgs. La garde des remparts est assurée par les habitants. Mais ceux-ci se déchargent bien souvent de cette tâche sur des soldats de métier qu'il faut payer.

À l'intérieur de l'enceinte l'espace disponible est restreint. Il ne faut donc pas le gâcher. Les maisons s'adossent à la muraille ou aux bâtiments publics ou religieux, qui sont étouffés par les constructions particulières (aujourd'hui ces bâtiments ont été dégagés par la destruction des maisons).

Dessin moyen age 1

Les rues sont étroites et souvent sinueuses. Pour gagner de la place on rallonge le plancher du premier étage des maisons et celui-ci déborde sur la rue (ce sont les maisons en encorbellement). Les rues sont donc sombres même en plein jour et toujours humides faute d'ensoleillement. La plupart des rues ne sont pas pavées, mais sont en terre battue renforcée par de la pierraille. La première rue pavée de Paris (la rue pavée qui existe encore) date du début du 13ème siècle. Il n'y a pas de trottoir, ni même de caniveau. Au centre de la rue une rigole recueille les eaux de pluie et les immondices souvent jetés des étages. Y pataugent les animaux domestiques, les porcs et les poules que l'on continue d'élever en ville, où ils font en partie le travail des éboueurs en s'alimentant avec les déchets rejetés par les habitants. Une puanteur constante remplit l'air. La circulation des piétons est aventureuse. Il faut longer les murs (tenir le haut du pavé) pour ne pas crotter le bas de ses vêtements ou ses chaussures, et surtout pour être à l'abri de ce qui tombe des étages. Traverser la rue, sans glisser sur les rives boueuses de la rigole centrale est périlleux : cela donne du travail à des porteurs qui assurent le passage. Si la rue est en pente, même légère, on espère que les eaux usées parviendront à rejoindre les fossés ou une rivière. Mais la plupart du temps les eaux s'infiltrent et vont ainsi polluer les nappes souterraines (où les puits vont puiser l'eau pour la consommation des habitants). Le manque d'hygiène est tel que la mortalité est considérable en ville ; il est rare d'y trouver des vieillards comme on peut en rencontrer, même en petit nombre, à la campagne.

Dessin moyen age 2

C’est la « vision d’Epinal » que beaucoup ont du moyen âge mais il y a quelques inexactitudes dans ces écrits. A l’arrière des maisons se trouvent des jardinets dans lesquels beaucoup cultive un potager. Les déchets corporels (excréments) servent d’engrais aux cultures. Raison pour laquelle ont nettoyait abondamment les légumes avant de les consommer. Le caniveau central recevait donc les eaux de pluie et de vaisselle mais pas tout ce que l’on veut vous faire imaginer. Reportez vous aux films que vous avez vus au cinéma ou à la télévision ou aux visites touristiques que vous avez pu faire.

Carcassonne 1

Notre Dame de Paris 1

Pierrefonds

Cette vision misérabiliste vient de la période romantique de la fin du 19ème siècle avec les écrits de Victor Hugo avec son « Notre-Dame de Paris » ou d’Eugène Viollet le Duc dans ses restaurations de N-D de Paris, de Carcassonne ou du château de Pierrefonds.

Montségur

J’ai participé, il y a longtemps, a plusieurs chantiers de fouilles archéologique à Paris (le Louvre et Ile de la Cité) ou encore au château de Montségur, les principales découvertes ont été faites en fouillant dans les décharges ( d’anciens puits ou d’anciennes glacières) et si ça avait été des nids à microbes(comme on voudrait nous le faire croire) les archéologues travailleraient avec des masques et des protections pour les mains. Cela n’a jamais été le cas et si on se faisait un « petit bobo » on passait la coupure sous l’eau et un pansement était suffisant et personne n’a jamais eu la gangrène.

Jeanne d'Arc 2

Avec le rôle de Jeanne d’Arc dans ce sursaut de résistance à la présence anglaise qui privilégie les chevauchées, (incursions en territoire ennemie afin de piller, brûler, assassiner et se procurer à peu de frais du ravitaillement). Ces razzias furent très populaires auprès du Parlement anglais, parce qu’elles ne coûtaient rien, mais désastreuses pour l’image de l’Angleterre dans les territoires pillés : elles ne font qu’attiser la haine des Anglais et renforcent chaque jour la fidélité envers le roi. Le clivage des deux nations naissantes se creuse toujours plus. Le roi de France prend soin d'entretenir le patriotisme des régions libérées par l'octroi de nombreux privilèges. Il use, en particulier, de l'anoblissement, la noblesse française ayant été décimée par la peste et les désastreuses batailles du début du conflit (Crécy, Azincourt).

Chevaliers Moyen-Age

Le roi change de tactique militaire. La chevalerie française, longue à rassembler avec la levée du ban et de l’arrière ban, décimée et discréditée après les sévères revers du début du conflit, cette noblesse indisciplinée difficile à organiser avec des bannières de taille inégale n’est plus utilisée. Par son ordonnance du 26 mai 1451 le roi Charles VII charge le Connétable Arthur de Richemond d’organiser une armée de métier cette armée professionnelle dont sa création se situe lors d’une accalmie dans la guerre de Cent Ans, vise à la fois à une plus grande efficacité au combat de l’armée royale, et à une diminution des dégâts causés par l’armée en déplacement. Cette armée placée sous le commandement de chefs expérimentés et loyaux, comme Bertrand du Guesclin, son cousin Olivier de Mauny et Guillaume Boitel, son fidèle entre les fidèles. Elle se divise en groupes bien structurés de 100 hommes aguerris appelés routes et commandées par des capitaines qui ne répondent qu'aux ordres du roi. Il les lance dans une guerre d’escarmouches et de sièges, grignotant patiemment le territoire de l’ennemi.

chateau assiege

On forma 14 compagnies, composée des hommes les plus vaillants et les plus robustes. La compagnie de la Garde fut la 15e. Chacune de ces 15 compagnies était de 100 lances fournies et leur force totale était de 8 000 à 9 000 hommes, non compris de nombreux volontaires qui s'y adjoignaient en temps de guerre. Dès lors le ban et l'arrière-ban ne furent plus qu'une milice ordinaire, convoqués seulement lorsque la gendarmerie jointe à l'infanterie ne suffisait pas aux besoins de la guerre. Le roi Charles VII dans son désir de devenir le créateur de l'armée Française ne se borna point à l'organisation de la cavalerie et recruta 4 000 archers à pied qui furent réunis en corps. Les chevaliers qui avaient perpétuellement méprisé cette troupe, ne fut formée que de mercenaires étrangers. Charles VII, afin d'élever les troupes à pied au rang qu'elle méritait, joignit à ses gardes du corps 25 craqueniers. Les craqueniers, qui étaient des soldats porteurs d'arbalètes, étaient souvent des Anglais ou des Allemands étaient commandés par le grand-maître des arbalétriers de France. Lorsque l'usage des arbalètes tomba en désuétude avec la découverte de la poudre, le grand-maître des arbalétriers de France devint le grand maître de l'artillerie de France.

L’application de l’ordonnance aboutit au licenciement de la moitié des hommes d’armes de l’armée royale, à la fois les moins bons combattants et les auteurs des déprédations et pillages. Ceux qui restent sont les meilleurs sur le champ de bataille, et aussi les plus fidèles au roi. Des capitaines alliés davantage aux grands féodaux sont évincés.

Cette nouvelle armée née par l’ordonnance du 26 mai 1451 prend le nom de « Compagnies d'ordonnance ». Elles sont les premières unités militaires permanentes (et donc professionnelles) à disposition du roi de France.

Foix

Le roi a donc à disposition une armée de 9 000 hommes, dont 7 500 combattants, immédiatement disponible. Ces compagnies étaient formées selon les besoins du roi. Il pouvait décider d'augmenter le nombre de lances s'il projetait de faire la guerre ou bien de les réduire en période de calme.

La lance (ou lance garnie) est formée de 6 hommes : 1 lancier ; 3 archers ; 1 coutilier (fantassin, soldat armé d'une lance et d'une dague); 1 page ou varlet ;

Seuls les cinq premiers étaient des combattants. Le page n'avait pas un rôle militaire. Il s'occupait de l'intendance. Le valet avait aussi la garde des bagages et même s'il ne se battait pas il devait pouvoir se défendre en cas de percée adverse.

pont valentre cahors

 

Le sujet est vaste et mériterai d’être encore développé mais ce n’est pas tout, je me remets au travail pour de nouvelles constructions.

Carcassonne 2

 

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