Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
La seigneurie de la Forge du Loup
Publicité
Archives
La seigneurie de la Forge du Loup
  • Création d'une maquette à l'échelle 1/72 ème représentant une ville du moyen-âge. Son château, sa foire annuelle, un tournoi de chevalerie, le pont à péage. Un futur outil didactique pour les scolaires. Découvrez le projet en visitant les archives de 2019
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
31 mai 2020

Le chant du troubadour

Titre le chant du troubadour

 

Bandeau Titre

Troubadour 1

Lorsque vous montez au sommet du donjon du château de la Forge du Loup, vous apercevez dans le lointain les splendides montagnes des Pyrénées qui se découpent enneigées au printemps sous un ciel lumineux et d’une intensité incomparable.

En fin de journée, s’est présenté à la porte du château un troubadour qui est venu demandé l’hospitalité en échange du gîte et du couvert. Le chambellan, connaissant les goûts pour les arts et la musique de son seigneur et de ses dames d’atour lui a fait la promesse qu’il sera bien reçu et largement gratifié si son discours et ses chants  plaisent lorsqu’il sera invité à distraire la maisonnée.

Plus tard, lorsque le maître des lieux lui a demandé la grâce de bien vouloir les distraire, le troubadour se leva de table, salua la noble assemblée et il s’installa gracieusement sur un haut meuble qui permis i ainsi d’être ainsi visible de tous. Alors il fit entendre les sons musicaux de sa viole et il se servit de son instrument qui accompagna son chant en illustrant les paroles d’une douce mélodie tout en rendant également la musique dynamique lorsqu’un passage était plus dramatique.

Troubadour 2

« Nobles seigneurs et gentes dames je vais vous conter une histoire au cours de laquelle vous allez découvrir que le malheur peut nous offrir des moments de grâce et de beauté.

Toutes les légendes commencent par il était une fois... Il était une fois, dans un pays écrasé de soleil, une jeune princesse fuyant un chagrin d’amour.

Depuis longtemps déjà elle était partie et dans les villages le long du chemin parcouru dans les régions au cœur desquelles elle passait, on prenait pitié de son malheur et on lui offrait une hospitalité frugale mais pleine de bons sentiments.

Elle avait traversée toute l’Ibérie marchant vers le nord à la recherche d’un lieu pour abriter sa peine.

Un jour pourtant, à l’approche de hautes montagnes nommées Pyrénées, alors que le brouillard, la pluie et le mauvais temps, menaçaient et que le froid transperçait les os, les habitants d’un hameau traversé, chassèrent l’étrangère en lui lançant des pierres en prétextant qu’ils étaient si pauvres qu’ils ne pouvaient nourrir une étrangère.

Troubadour 3

La malheureuse princesse obligée de fuir ces gens si peu accueillants, gravit la montagne redoutable et, totalement épuisée, s’effondra en pleurs dans une combe déserte, le sommet enfin franchi mais alors que la neige commençait à saupoudrer d’un blanc manteau les alpages d’altitude

Des bergers l’ayant aperçue au loin, partirent à sa rencontre et finalement ils la trouvèrent totalement désemparée, tremblante de froid, sa belle robe en lambeaux, la peau égratignée et en sang après avoir courue au travers des bois et des ronciers et ses pieds ensanglantés pour avoir courue sur les pierres aiguisées du chemin.

Les bergers prirent soin de la princesse. Ils la réconfortèrent, l’installèrent auprès de l’âtre dans lequel les braises furent ravivées, ils lui offrir à manger de leurs fromages les plus frais et à boire le lait de leurs brebis. Ils lui façonnèrent une robe pour la couvrir après avoir pansé ses blessures.

De meilleur accueil on ne pouvait rêver.

Troubadour 4

La princesse remise de son désarroi et trouvant en ces lieux le calme tant recherché pour calmer sa peine et des compagnons si prévenants avec elle, demanda à rester parmi eux et pendant de longues années, elle fut traitée en ces lieux comme une reine. Parfois, la princesse malheureuse s’asseyait sur un rocher au milieu des alpages et chantait d’une belle voix des chants dans une langue inconnue mais aux sonorités si belles que l’écho reprenait en courant le long des versants à l’autre, la sonorité si mélancolique.

Troubadour 5

Il nous faut une moralité à cette histoire… Alors sachez que là, de cet endroit d’où elle fut si vivement chassée on trouve un relief désertique où le rocher et la glace dominent maintenant le paysage hagard. Cette région s’appelle de nos jours le massif de la « Maladetta », la « malédiction ».

Franchissez la montagne, vous trouverez au nord, une région où il fait bon vivre. Où les étés brûlants laissent la place à de rudes hivers mais où la douceur de ses printemps et de ses automnes illumine le paysage chaque jour et chaque année.

Troubadour 6

 

On raconte encore que les bergers pleurèrent le jour où elle cette belle princesse à l'âme remplie de tristesse s’est éteinte. Ils se réunirent autour de son petit corps et pour que toujours elle admire ce paysage qui l'a tant charmée, ils placèrent son corps dans un abri de pierre en haut de la montagne dans un endroit secret qui ne se révèle qu'entre bergers.

Soyez sans crainte, lorsque vous entendez un beau chant porté par le vent, c’est l’écho qui nous fait entendre encore les chants mélodieux de la princesse qui chante pour ses amis les bergers.

Troubadour 7

On raconte encore que les bergers pleurèrent le jour où elle cette belle princesse à l'âme remplie de tristesse s’est éteinte. Ils se réunirent autour de son petit corps et pour que toujours elle admire ce paysage qui l'a tant charmée, ils placèrent son corps dans un abri de pierre en haut de la montagne dans un endroit secret qui ne se révèle qu'entre bergers.

Soyez sans crainte, lorsque vous entendez un beau chant porté par le vent, c’est l’écho qui nous fait entendre encore les chants mélodieux de la princesse qui chante pour ses amis les bergers.

Troubadour 8

Ainsi les Pyrénées nous enchantent, avec ses cimes neigeuses, ses gaves écumants, ses sombres défilés, ses vastes cirques.

Elles ont été les témoins d’étonnantes aventures, de prodigieux hauts faits, de merveilleux exploits.

De nombreux drames, supports à des légendes, se sont déroulés dans nos régions

Troubadour 9

Ce pays s’est forgé au milieu des plus tragiques évènements pour rester toujours lui-même, garder son autonomie et son humeur montagnarde s’adapter aux circonstances, soit dans la paix, soit dans la guerre.

Longtemps le flux et le reflux de ces grands évènements ont tourbillonnés dans les plaines, ont remontés et redescendus les vallées, où la force de la nature a forgée les hommes.

Dans les hautes vallées des montagnes des Pyrénées, endurcis par les rigueurs des hivers glacés et des étés brulants, se trouve un peuple de créatures mystérieuses : géants, nains, fées, sorciers et sorcières, monstres variés, êtres fabuleux.

Troubadour 10

La montagne est un objet de craintes surtout lorsque viennent les signes d’un rude hiver qui recouvrira les sommets et les hautes vallées sous un lourd manteau de neige. A ce moment la nature et les hommes se figent dans l’attente du printemps et du renouveau.

Troubadour 11

La montagne est une belle dame drapée dans sa robe de nuages et dans ces recoins pyrénéens les grands pics courent en dent de scie d’un bout de l’horizon à l’autre comme une ligne d forteresses.

Elle laisse à ses amoureux surprendre ses secrets que la nature a jalousement gardés et découvrir des merveilles insoupçonnées sous l’enchantement lumineux d’un ciel clément.

Souhaitez-les voir, ces Pyrénées délicieuses, lorsque le printemps vous effleure de sa douce caresse et que la tiédeur de midi succède à la fraicheur des prémices du jour.

Souhaitez-les voir, lorsque l’or de leurs moissons se courbe sous une bise aux senteurs paradisiaques portée le long des pâtures, le long des versants.

Souhaitez-les voir, lorsque la splendeur décadente de l’été fait place aux tons de rouille et de pourpre de l’automne quand, au seuil de cette saison, il se dégage de la nature toujours belle, un charme pénétrant, une mélancolie incomparable de majesté.

Troubadour 12

Et puis la neige ensevelira la montagne de son manteau d’hermine. Si vous ne percevez pas tout de suite le charme tout hivernal des sommets neigeux, s’idéalisant sous leurs teintes de rêves, miroitants de blancheur et de pureté, votre indifférence s’effritera tout à coup lorsque les rayons d’un soleil couchant effleureront ces divins lointains, les colorants de pourpre ardent puis de mauve dégradé. La neige en feu, une féérie, une minute d’ardent enthousiasme qui gonflera votre cœur d’émotion à ce grandiose spectacle.

Sur les sommets de la montagne, derrière les murailles fantastiques dominant les cirques étroits au plus profond desquels coulent les gaves et les torrents la neige recule pour laisser place au printemps.

Troubadour 13

Alors le farouche isard, fuyant les vallées, rejoindra les sommets et les névés étincelants au soleil. Visions fugitives sur des pierreries présentées sur un écrin de velours bleu.

Alors les cascades renaîtront, au milieu des sapins vénérables d’un vert sombre, surgissant d’un sol paré du vert tendre de la mousse des bois.

Troubadour 14

D’autres ruisseaux, plus mystérieux, se fraient un chemin au travers de l’obscurité impressionnante des cavernes courant sous le relief.

Les torrents retrouveront les lits de pierre dans lesquels ils couraient les années précédentes. Ils se rejoindront pour devenir rivières ou ils se reposent de leur course folle dans des lacs miroitants au soleil.

Le paysage se creuse et dans un grand mouvement mêle ses sommets et ses profondeurs. Les vallées étroites, âpres et magnifiques ouvrent à l’imagination des rêves dantesques.

Au pied des montagnes se blottissent des villages dont les toits pointus recouverts d’ardoise scintillent sous une parure en dentelle de gelée blanche

Le bonheur de vivre se réfugie dans l’ombre tranquille des vallées et il se promène sur les sommets où parfois l’éclair nous aveugle suivi du grondement de tonnerre qui roule d’ubac en soulane.

Troubadour 15

Plus bas on reconnait la place du village et sa fontaine abritée du vent. Les commères installées en rond, comme des corneilles, s’occupent à leurs parlottis. Etagent les prairies bien irriguées qui l’été revenu donneront les foins qui une fois coupés et séchés, seront descendus laborieusement portés sur les épaules des paysans accrochés à leur terre.

A mi-côte, un village sur une terrasse ensoleillée s’éveil sous les chauds rayons du soleil et revit au passage d’un troupeau de moutons qui chemine vers les forêts de sapins et de hêtres.

Et au-dessus, tout l’horizon affirme ses souvenirs humains par le dessin des granges et des refuges bâtis par les générations précédentes. Ils pénètrent le paysage comme une seconde nature..

Ces apparitions de pierres donnent aux escarpements, aux vallons, aux pointes de rochers, aux tournants des cacades donnent un frémissement de fantôme

Troubadour 16

N’est-on pas tenté de les confondre avec les nuages qui les frôlent. On se demande comment des mains humaines ont put les dresser au-dessus des vertiges et des pentes qu’ils dominent humblement.

Qui n’est pas insensible à la continuité des générations ressent toujours un peu d’émotion à découvrir que des êtres, autrefois vivants, ont reposés leurs soucis et mûris leurs dessins à l’abri de ces constructions qui conservent le souvenir de leur labeur.

Montant de la vallée un carillon rythmé égrène la fuite fatale et lente des jours.

Troubadour 17

Le modeste clocher pique sa flèche vers le ciel, comme un glaive de preux.

Bien vieux et bien modeste, qui protégea d’abord quelques humbles maisons puis qui s’est fait protecteur en ceinturant le village d’une auréole de pierres et qui reste maintenant l’âme du village à travers les saisons.

Sous un ciel d’azur plus clair ici que partout ailleurs, comme lavé par le vent et la pluie, d’un azur si lumineux et subtil à la fois qu’il baigne d’une clarté incomparable.

Toute chose, sous ce ciel qui ne peut appartenir qu’à Dieu, dans le décor des monts neigeux, dans l’air léger des vallées verdoyantes résonne longtemps les appels des bergers, la musique mêlée des clochettes et des aboies qui dévalent les pentes lorsque le troupeau rentre au village par les soirs d’automne.

Comme tout y est pur, dans ces montagnes… Ces montagnes qui sont si hautes et que l’on chantera longtemps encore… Dans les vallées des Pyrénées et que vous me laisserez encore vous conter si vous me faites la grâce de votre hospitalité … »

Troubadour 18

Bandeau Titre Fin

Titre l'adoubement du chevalier

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité