La maison du cirier
Inventée au milieu du 19ème siècle, la bougie tire son nom de la ville « bougie » (Bugaya en arable) en Algérie. Cette ville fournissait la majeure partie de la cire utilisée dans la fabrication des bougies.
Aujourd’hui on utilise la paraffine et la stéarine pour les fabriquer mais la stéarine d’origine animale est remplacée par de la cire en paraffine qui est un dérivé du pétrole.
Inventée 3000 ans avant J.C, la chandelle, ancêtre de la bougie rivalisait alors avec la lampe à l’huile dès le Moyen Âge. Traditionnellement, la chandelle se constituait de joncs directement trempés dans la graisse animale ou végétale : le suif. La graisse animale provenait ainsi du mouton ou du bœuf.
Une fois les joncs trempés dans la graisse, ils étaient laissés pendant plusieurs heures à l’air libre afin de les durcir. Mais, le suif coule en permanence et graisse les doigts en plus d’être mal odorant. La flamme
de la chandelle était très jaune et très fumeuse, il fallait ainsi entretenir continuellement la mèche, qui finissait souvent par charbonner. De plus, ce moyen d’éclairage n’apportait qu’une faible lumière.
La noblesse et le clergé utilisaient quant à eux, des bougies en cire d’abeille, dont le prix était bien plus onéreux et pour cause. Ces dernières éclairaient mieux que les chandelles, elles fumaient moins et n’émanaient aucune mauvaise odeur.
Les bougies en cire d’abeille avaient une tout autre méthode de fabrication. La cire se voyait dans un premier temps fondue puis filtrée afin enlever toutes traces d’impuretés. Par la suite, les artisans étendaient la cire en fine tige, au soleil. Cette étape permettait également de faire perdre la couleur jaunâtre de
la cire. Pour finir, la cire était alors refondue dans un chaudron et versée sur des mèches. Les bougies encore tièdes étaient alors mises en forme.
Le cirier ou ciergier était l'artisan qui fabriquait des bougies et des cierges. Le nom de cirier par lequel on le désigne aujourd’hui lui convient mieux sachant que l’artisan qui travaille la cire ne fabrique pas que des cierges mais aussi, avec de la cire, des bougies de toutes sortes (bougies, chandelles ou cierges sont des synonymes dans la langue française).
Notre ciergier habite dans une grande maison, dont le rez-de-chaussée lui sert d’atelier Sa femme l’aide régulièrement dans son travail en plus de ses travaux habituels de cuisine, ménage ou de s’occuper des légumes du jardin. Ses deux filles quand à elles ont réussies à se faire embaucher comme servantes dans l’auberge proche