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La seigneurie de la Forge du Loup
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La seigneurie de la Forge du Loup
  • Création d'une maquette à l'échelle 1/72 ème représentant une ville du moyen-âge. Son château, sa foire annuelle, un tournoi de chevalerie, le pont à péage. Un futur outil didactique pour les scolaires. Découvrez le projet en visitant les archives de 2019
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12 avril 2020

La maison de la lavandière

Blog de la maquette de « La Châtellenie de la Forge du Loup »

Suivez pas à pas les progrès et découvrez les détails et techniques de construction

Blason seigneurie de la forge du loup

La maison de la lavandière

Lavandières

Une lavandière désigne toute femme qui lavait autrefois le linge essentiellement avec des cendres et de l'eau chaude, puis à la main ou au battoir, dans un cours d'eau ou un lavoir1. Une lavandière peut donc représenter aussi bien une ménagère active, maîtresse de maison ou employée préposée au service de nettoyage du linge de toutes sortes, qu'une femme exerçant cette profession, reconnue unanimement pour sa dureté, à plein ou mi-temps.

Femmes au lavoir

Le trempage à l'eau des grands draps de lin ou des habits résistants est la première étape. Parfois, la lavandière transporte sur un bard ou une brouette le linge, pré-trempé par ses soins vers le lavoir.

Dessin miniature

enluminure noyade

La seconde opération est le chargement du cuvier : les différents linges sont entassés, à commencer par le linge fin, accepté préalablement dans le cuvier commun. La laveuse ou lavandière contrôle à la main la pression de chargement des textiles mouillés. Les derniers linges, placés au sommet, sont des textiles résistants, souvent à base de lin. L'ensemble est recouvert d'une grosse toile, nommée cendrier ou charrier, sur laquelle est étalée une couche de cendres froides.

Lavoir 1

Lavoir de Biniaraix

La troisième opération, dite autrefois précisément buées, consiste à verser de l'eau bouillante sur les cendres. Celles-ci libèrent leurs alcalis, soudes et/ou potasses, solubles dans l'eau chaude qui va descendre et percoler lentement jusqu'au bas du cuvier. La lavandière contrôle au toucher ou à l'œil, l'avancée de sa lessive, qui doit être suffisamment chaude même au point le plus bas. Il faut attendre que la lessive s'écoule par un trou ménagé à la partie inférieure du cuvier. L'opératrice récupère cette eau de percolation, ou première lessive plus ou moins chaude, la réchauffe sur la chaudière, puis la verse une nouvelle fois. Elle attend à nouveau la fin de cette seconde percolation ou lessive.

La quatrième opération consiste au lavage des linges retirés du cuvier, à l'eau courante et propre de la fontaine ou du simple ruisseau, de la rivière ou mieux au lavoir à eau courante équipé par la collectivité et souvent couvert au XIXe siècle. Avec une brosse, la lavandière frotte le linge sur sa planche à laver, long support plat en bois munis de rainures. Elle le frappe avec son battoir. Il s'agit de mouvoir et utiliser la moindre parcelle de savons, solubilisant les graisses et les poussières, produits in situ de la saponification qu'elle vient de conduire avec succès au cours de la précédente étape. Ainsi le lin écru, à force de lavages répétés, devient blanc

Autrefois souvent protégée et accroupie dans une caisse garnie de paille, appelée aussi « garde-genoux » ou sur le bord incliné du lavoir ou encore sur une pierre plate, elle se saisit du linge placé dans le bac à linge à son côté et le plonge dans la rivière, dans la source ou la fontaine en contrebas, les plus modestes lavandières paysannes les genoux protégé par des houseaux à même le sol dans la mare éloignée après un transport parfois long.

Le séchage correspond à la sixième étape, il nécessite des espaces appropriées. La septième phase est le pliage et l'arrangement ou pose dans les paniers ou ballots pour le livrer.

Lavoir 2

M0354_1951-77-031_2

 

Notre lavandière est une veuve avec une fille qui a 12 ou 13 ans. Elle a sa « pratique » principalement parmi les soldats en garnison sur les remparts et les portes de la ville. Lorsque le jour commence à se lever sa fille descend avec la brouette jusqu’au lavoir remplir 3 grands seaux puisée dans la rivière. Elle en profite également pour faire sa toilette même si il y a déjà quelques personnes présentes ce ne sont que des femmes qui fréquentent ce lieu et leur présence même la rassure. D’autres femmes ou jeunes filles pratiquent également de même mais c’est un secret qui ne se transmet qu’entre femmes.

Ensuite elle remonte avec ses seaux remplis d’eau posés sur la brouette jusqu’à leur maison. Pendant ce temps sa mère a commencée sa dure journée de labeur à la maison avec le linge préparé la veille.

Une fois sa fille rentrée elle charge le linge sur la brouette pour se rendre également au lavoir continué sa tâche. Sa fille se met également au travail car c’est elle qui a la charge de préparer les repas. Pour cela elle s’occupe du jardinet derrière la maison dans lequel pousse différentes plantes légumineuses dont elle prend grand soin pour faire de bonnes récoltes.

C’est elle qui s’occupe également du nettoyage de la maison et de refaire le lit dans lequel elles dorment. Elle aère également la maison car la cendre froide précieusement conservée pour les travaux de sa mère ont la fâcheuse tendance à se disperser un peu partout.

Maison de la Lavandière 2

Maison de la Lavandière 3

Maison de la Lavandière 5

Notre enfant a également de dures journées de travaux comme sa mère qui avec les quelques sous ainsi gagnés permettent d’acheter le pain et parfois un peu de lard ou de viande pour les soupes préparées.

Femmes lavant N &B

La petite chambrette à l’étage  sous les toits est louée à l’année à quelque clerc ou étudiant, qui s’est engagé à avoir une conduite irréprochable. Cela fait un petit revenu supplémentaire qui est bien utile aux deux femmes. Elles ne proposent que le gite et non le couvert.

La jeune fille le matin, il n’est pas rare qu’elle soit aidée à rouler sa brouette remplie des seaux d’eau par des soldats de la garnison entre la porte à péage du pont et la porte Saint Sauveur à l’entrée de la ville ce qui soulage grandement la petite fille.

 

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